Aujourd’hui, ce sont 60 des 73 universités qui sont en situation de déficit en France. Le manque de moyen est criant : le budget de l’ESR [Enseignement Supérieur de la Recherche] est en baisse et les dépenses augmentent. Lundi 20 janvier, le Sénat a acté une nouvelle coupure budgétaire de 630 millions d’euros pour l’ESR.

Plus d’argent dans les caisses ? C’est une hypocrisie : 98,2 milliars d’euros de dividende ont été versés aux actionnaires du CAC40 en 2024. Un record !!!

De l’autre côté, le gouvernement annonce une baisse des dépenses publiques (hôpital, éducation...) de plus de30 milliars d’euross, alors que le budget de l’armée et les subventions patronales ne cessent d’augmenter.

Ce qui attend les universités, c’est la mise sous tutelle ou des plans d’austérité sous menace du rectorat, c’est-à-dire la suppression de formations, de postes : la fermeture des campus délocalisés, de l’enseignement à distance (EAD), l’augmentation des frais d’inscriptions... En gros, c’est la destruction de l’université publique et de l’accès aux études. La situation est déjà catastrophique et ne cessera d’empirer sans réactions générale des étudiant·es et des personnels de toutes les universités du pays !

L’AG de Rennes 2 s’est déjà mobilisée mardi 21 janvier avec un blocus réussi qui a permis d’emmener en manifestation plus de 500 étudiant·es pour débrayer et mobiliser plusieurs établissements (Beaux Arts, lycée Jean Macé, Fac de Droit, Science Po) avant de se terminer devant le rectorat. Les AGs de Rennes 1 (Droit et Beaulieu) et Science Po ont elles aussi appelé à des actions dans les prochains jours.

A l’image des étudiant·es serbes et argentin·es qui dans les derniers mois ont entrepris des mobilisations historiques contre la casse de leurs universités et les dérives autoritaires de leurs gouvernements, nous appelons à une mobilisation générale des étudiant·es et personnels dans tout le pays !

Blocages, occupations, assemblées générales : organisons-nous pour faire du 29 janvier le point de départ d’un mouvement d’ampleur pour sauver nos universités et poser les bases d’une nouvelle université ouverte à tou·tes, débarrassée des intérêts privés et de la précarité !

Mobilisons-nous partout
pour sauver nos facs !

L’AG de Rennes 2