Qui sait ce qu’une grève peut ?

Depuis plus de 30 ans la "lutte contre le chômage" sert de dispositif rhétorique à partir duquel on nous fait avaler des pilules de plus en plus grosses. Mais ces attaques – ou "modernisation du marché du travail" – ne répondent en rien à la question de la répartition de la richesse posée par le chômage structurel de nos sociétés.

Les gains de productivité sur les 150 dernières années, associés à la répartition inégalitaire des richesses propre au capitalisme, rendent de toute façon une partie d’entre nous inutile à la sphère de la production. Nous sommes déjà nombreux à n’entretenir que des rapports épisodiques avec le salariat. Partant de là, nous affirmons qu’il n’y a pas le « problème du chômage » mais bien plus le « problème du travail », donner du sens à nos actes dans un monde qui n’a plus grand-chose à promettre.

L’exemple grec nous l’a montré, dans leur monde, il n’y a pas de fin à l’austérité promise par les réformes. C’est un monde qui carbure à la crise, un monde qui gère tant bien que mal sa décomposition. Plus que de refuser ce projet de loi particulier c’est le refus du monde de l’économie qu’il faut réaffirmer. C’est ce monde qui produit quelques puissants et une horde de crève la faim, c’est ce monde qui assèche les rivières pour mettre l’eau en bouteille, ce monde qui vit comme si nous avions dix planètes et qui se targue de faire taire tout ce qui vit contre lui.

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