Mercredi 17 septembre, 40 députés ont déposé une proposition de loi « tendant à élargir les conditions de dissolution des associations ou groupements de fait tels que les groupes « antifas » » ; on pourrait en rire, si la démarche ne s’inscrivait pas dans un mouvement plus vaste de criminalisation de l’antifascisme de la part de ses ennemis déclarés, qu’ils appartiennent ou pas aux partis de gouvernement.
La proposition est un complément à l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure, sous la forme de deux alinéas qui viennent ajouter à la liste des personnes concernées celles « qui portent atteinte à l’intégrité physique des forces de Police ou de Gendarmerie » et celles « dont les agissements entraînent une dégradation, destruction ou détérioration de biens appartenant à autrui. » Rien de très nouveau dans la course au tout-répressif, si ce n’est de spécifier dans la rédaction de la proposition qu’elle concerne en particulier les groupes « antifas », alors qu’on aurait pu légitimement attendre qu’elle désigne les producteurs d’artichauts… Mais en regardant d’un peu plus près la liste des signataires, on comprend mieux la logique de la démarche.
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