Projection–discussion : Une seule façon de faire la guerre  : la sale

À l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry, projection du film R.A.S., suivie d’une discussion, le dimanche 2 juillet à 16h à la librairie Publico.

R.A.S. (rien à signaler)

Film d’Yves Boisset (1973, 1h44). Algérie, 1956. Trois réservistes sont envoyés dans un bataillon disciplinaire. Jusqu’où pourront-ils supporter tout ce qu’implique la guerre  : endoctrinement brutal, injustices, atrocités  ?

Insoumis de tous «  pays  », unissez-vous  !

Aucune armée ne peut admettre la désertion, forcément contraire à la logique de discipline et de soumission. Évidemment, le «  délit  » est encore plus grave en temps de guerre.

Pendant la guerre d’Algérie, pour une grande majorité des conscrits, il s’agit de savoir comment esquiver l’autorité, se planquer, refuser sourdement de mener les combats. On observe tout au long de la guerre une gamme de résistances différentes mais nombreuses  : désertions, voies de fait contre supérieur, désobéissance…

Lors de la seconde guerre mondiale, 20 000 militaires allemands ont été exécutés pour désertion par les tribunaux militaires. Il faudra attendre 2009 pour que le parlement allemand réhabilite quelque 30 000 «  traîtres à la patrie en temps de guerre  ».

On compte environ 450 000 désertions dans l’armée rouge de juin à décembre 1941. Les commissaires politiques avaient ordre de tirer à vue sur tout soldat rebelle ou déserteur.

En 2022, Poutine signe un amendement prévoyant dix ans de prison pour les militaires qui désertent, mais aussi pour ceux qui fuient alors qu’ils ont été convoqués. En Ukraine, les soldats encourent jusqu’à 12 ans de prison pour désertion, 10 ans pour désobéissance ou refus de combattre.

Aujourd’hui encore, en France, le fait pour tout militaire de déserter, en temps de paix, est puni de trois ans d’emprisonnement, vingt ans pour désertion en présence de l’ennemi. Il est également interdit d’inciter à la désertion et de cacher des déserteurs.

Dimanche 2 juillet 2023 à partir de 16 heures (accueil dès 15 heures)
Librairie du Monde libertaire (Publico)
145 rue Amelot, Paris 11
Entrée libre

Localisation : Paris 11e

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