Camarades, l’histoire du mouvement ouvrier et de l’émancipation collective vous appartient aussi ! Nous savons combien de vos militant·e·s font un travail remarquable au quotidien, défendant les droits de leurs collègues, impulsant les luttes locales et construisant une solidarité ô combien nécessaire sur leurs lieux de travail. Nombreux sont celles et ceux qui, depuis maintenant plusieurs mois, se mobilisent aux côtés des gilets jaunes, des k-way noirs et de toutes les personnes engagées contre les fins de mois difficiles et pour la justice sociale. Nous partageons malheureusement aujourd’hui leur incompréhension [1].
En effet, rares sont les centrales syndicales qui ont clairement fait entendre leur voix. Les communiqués de soutien aux Gilets jaunes ont rivalisé de timidité avec les appels nationaux à rejoindre la contestation. Alors même qu’un certain nombre de fédérations et d’unions départementales de la CGT ont appelé à la « riposte générale » ce samedi 27 avril [2], nous ne pouvons que constater l’absence de relai de la part de la Confédération ou de l’intersyndicale. D’atermoiements en dérobades, c’est à un étrange jeu du chat et de la souris que vous semblez vous prêter ces derniers mois. Vous avez pour ainsi dire fait preuve de tant de discrétion que nous redoutons que vous ne manquiez à l’appel mercredi prochain. L’an dernier déjà, c’est à peine si vous aviez timidement formé une queue de cortège en marge de la manifestation parisienne.
Secrétaires générales, secrétaires généraux, nous ne vous laisserons pas faire cavalier seul ! Nous partageons un même combat contre les attaques du gouvernement, et il n’est pas trop tard pour que vous vous joigniez le 27 avril à l’appel de vos militant·e·s, auquel pour notre part nous répondrons présent·e·s. Voyez-y une main tendue. En retour nous espérons que vous ne dérogerez pas au grand rendez-vous annuel du 1er mai. Il en va de votre intérêt de converger avec nous, Gilets jaunes, autonomes et syndicalistes de base, pour l’unité de la classe ouvrière et la victoire de tou·te·s les travailleur·euse·s !