La quasi totalité de la vingtaine de salarié.e.s de la boutique parisienne de l’opérateur Free ont débrayé par surprise et se sont mis en grève ce samedi 23 août :
Ils se sont postés devant le Free Center [8 rue de la Ville l’Evêque, Paris 8e] et ont organisé une distribution de tracts pour sensibiliser les clients sur leurs conditions de travail.
Pour Fabien Clairet délégué Syndical de la Section SUD F-Distribution/ Free Center de nombreuses raisons ont poussé les Conseillers du Free Center de Paris à organiser ce mouvement de protestation.
Ils dénoncent :
« Des conditions de travail déplorables avec un non respect des préconisations de la médecine du travail ». En cause, le refus d’installer des chaises pour les conseillers.
« Un sous-effectif chronique dans de nombreuses boutiques de France, entraînant des temps d’attente énormes et donc des conflits avec les clients. »
Un système de primes « qui ne prend pas en compte l’ensemble des tâches effectuées par les conseillers » et qui serait basé « sur des objectifs inatteignables. »
Ils dénoncent également l’absence d’outils adaptés permettant de répondre au client de manière satisfaisante.
Ce n’est pas la première fois que des salarié.e.s ou des anciens salarié.e.s du groupe Iliad dénoncent leurs conditions de travail, en atteste par le nombre de grèves, de procédures prud’hommales ou encore le turn-over des employés.
On trouvera dans les commentaires de cet article un témoignage d’un ancien salarié de la boutique Free de Paris :
J’ai travaillé chez Free dès l’ouverture du free center de paris, et je peux vous dire que les conditions salariales se sont dégradées très rapidement. Je fais partie de ceux qui ont quitté Free entre juin et juillet 2013 ; il y eu 4 licenciés pour des raisons fallacieuses et 4 démissions dont 1 un abandon de poste pour des propos racistes tenus par un membre de la direction.
Pour commencer, les freecenters ne sont pas appréciés, ils ne sont ouvert que parce que ils ont eu l’autorisation par l’État pour être le 4e réseau de france pas parce que Free avait décidé d’avoir un meilleur service client !
Ensuite les conditions salariales sont catastrophiques, nous sommes fliqués en permanence par exemple, nous avons été chronométrés quand nous allions aux toilettes, l’accès a déjà été refusé pour certains d’entre nous, ils utilisent les caméras de surveillance pour nous surveiller ensuite nous prendre en entretien et nous montrer les vidéos de nos agissements.
Les fauteuils sont demandés depuis plus d’une année par les conseillers et la médecine du travail et free refusent catégoriquement d’équiper le free center de paris !
Et les salaires sont bien inférieurs à ceux qu’on avait promis lors des entretiens d’embauche qui étaint à cette époque entre 1800-2000 euros net/mois et maximum atteint n’est que 1400 net. Nous avons adressé plusieurs courriers a la direction pour nous plaindre de nos salaires, des conditions de travail et des temps d’attente beaucoup trop longs ce qui engendrait des conflits violents avec les clients, la seule réponse que m’a donneé la direction c’est que si je voulais gagner plus il fallait que je travaille chez un célèbre fast food (sans citer de nom).
pour finir, SUD ne voulait pas faire de grèves au sein du free center car Free est une entreprise qui recrute et qu’ils ne souhaitaient pas faire peur aux salariés qui n’étaient pas syndicalisés.
Moi je suis de tout cœur avec eux parce que je connais l’enfer qu’ils vivent et que la plupart de mes anciens collègues son devenu des amis !
Bon courage a eux !