Dépêché par ma rédaction afin de couvrir le week-end anniversaire de Nuit Debout, j’ai dû subir durant trois jours la fréquentation de ces individus sans structure, attachés à « l’organisation horizontale » et donc fermement opposés à l’émergence de chefs. Quelle tristesse pour un journaliste de ma trempe, passé par les meilleures écoles de journalisme de France, que de devoir me plonger dans ce monde fait de sans-logis, d’étrangers plus ou moins colorés, d’anarchistes, de chômeurs, d’abstentionnistes en tout genre et de fumeurs de cannabis. Maintenant j’apprends que ma rédaction, qui me paie déjà une misère, refuse de publier mon papier sous prétexte que je n’ai pas rapporté d’images vidéos et que mon reportage comprend bien trop d’informations, j’ai décidé de le publier par mes propres moyens ! Décidément, les grands médias (je ne peux vous révéler le nom de celui pour lequel je travaille) sont bien plus intéressés par les casseroles des candidats à l’érection pestilentielle que par un reportage à même de dévoiler les dynamiques internes qui portent ce dangereux mouvement.
Vendredi 31 mars : face au noyau dur.
Ce vendredi 31 mars, ils étaient là ces insupportables suppôts de l’auto-organisation et de l’occupation des places publiques. Dès 15 heures, flottait place de la République une grande bannière rouge, aux côtés de laquelle de jeunes écervelés affichaient des slogans aussi simplistes que "réfléchir c’est désobéir", "l’amour court les rues", "soyez révoltés plutôt que déprimés" ; une autre affiche sentait l’anticolonialisme le plus primaire ("Guyane Debout Solidarité"). On pouvait lire également "veillons les uns sur les autres"… Comme si la police nationale, qui avait dépêché 4 fourgons pour la cinquantaine de personne rassemblée ne remplissait pas déjà ce rôle ! Alors j’ai dû subir trois heures de discussions et de débats sur les Nuit Debout de France. C’est ainsi que j’ai appris que Nuit Debout Nice tenait quotidiennement la place Garibaldi depuis le 8 avril 2016, qu’ils étaient en première ligne face au délit de solidarité et qu’ils éditaient un hebdomadaire GarRi la Nuit dont ils avaient apporté de nombreux exemplaires avec eux.
De son côté, Nuit Debout Rennes se croit en droit de remettre en cause nos institutions en proposant une refonte totale de notre démocratie. Comme si ce n’était pas les institutions de la cinquième République qui avaient permis à nos dirigeants de lancer nos armées aux quatre coins de l’Afrique sans aucune consultation préalable de l’Assemblée Nationale ! Les Libyens et les enfants de Centrafrique le savent bien eux. Il est certain qu’une refonte de la démocratie que nous propose Rennes mettrait en danger l’assujettissement de ce continent riche en matières premières, de même que celui de la population française imposée par de Gaulle en 1958. Je devais également apprendre qu’à Saint-Nazaire, ainsi que dans de très nombreuses villes, des Nuit Debout continuaient de se tenir régulièrement. Mais que fait le Ministère de l’Intérieur ? On ne sait d’ailleurs même plus qui en est le Ministre ! L’énergie dépensée pour défendre nos valeureux violeurs et assassins en uniforme devrait être portée sur ces dangereux rassemblements ! Quoi qu’il en soit, cette discussion, qui n’a réuni qu’une malheureuse soixantaine de personnes que la forte présence policière semblait ne pas impressionner, m’a permis de prendre conscience du danger que pourrait représenter le développement de liens entre les différentes Nuits Debout de France.
Après ces discussions interminables et pénibles, j’ai dû à nouveau subir une de ces fameuses assemblées, faite de tirades interminables et décousues. Pendant un moment j’ai cru que leur sono ne marcherait pas, signe évident d’un manque de moyens et de l’absence d’un pôle logistique mené d’une main de fer. Malheureusement, une solution a été rapidement trouvée et l’assemblée a pu se tenir. Inutile de vous citer la moindre phrase de ce qui a pu y être dit, cela m’étant strictement défendu par la ligne éditoriale de ma rédaction. Je vous dirait seulement que l’actualité a dominé ces débats. Ainsi, on a notamment parlé de violences policières, de bavures policières, de crimes policiers, de viols policiers, de mensonges policiers, de répression policière, bref tout ce qui fait l’honneur de nos forces de l’ordre. Pendant que se tenait l’assemblée, quelques participants qui, à voir leur allure, ne risquent pas d’être recrutés par En Marche ! soufflaient des ballons, posaient des guirlandes et découpaient un gâteau d’anniversaire "Nuit Debout 1 an". Je dois l’avouer, j’ai goûté au gâteau qui était excellent. Mais cela ne remet pas en question l’opinion que je porte sur cet insupportable mouvement qui, plusieurs mois après sa mort, croit avoir passé sa période de sevrage ou pire, se prend pour un phénix. Ce soir, j’ai bien été en présence du noyau dur de cette perversion qui, durant tout l’hiver (c’est ce que j’ai appris), s’est accrochée à la place. J’ai soudain une pensée pour la pauvre Véronique Genest, résidente du quartier, qui a du être témoin de cette présence à de nombreuses reprises.
Combien de temps faudra-t-il le répéter ? Nuit Debout est mort ! Combien de fois l’ai-je lu, entendu ou écrit moi même dans nombre de brèves et reportages ? Et pourtant ils sont toujours là ! Ce vendredi soir, ils osent même investir la statue de la République pour un concert organisé par des citoyens qui, non content de fréquenter tout ce qui se fait de pire dans l’extrême gauche, l’anarchisme et le mouvement insurrectionnel, proposent de réécrire la constitution (en se passant bien des promesses de Mélenchon) et de prendre exemple sur la commune de Saillans, où le pouvoir municipal a été distribué à l’ensemble de la population. L’abolition des chefs et de la verticalité politique : voilà le programme de ces défenseurs de la démocratie participative. Mais heureusement, comme aux bons jours de mai 2016, la pluie est venue mettre fin à leur discussion et concert.
De cette première journée, je retiens que le verbiage sans direction de ces illuminés paraît avoir pris forme dans de nombreuses initiatives à différents endroits de France. Comme la peste, ce besoin de s’auto-organiser, de penser en dehors des cadres académiques et politiques que garantissent les murs en pierre des institutions paraît se répandre et ronger aussi bien les corps que les esprits. Comment circonscrire cette épidémie ? C’est donc avec beaucoup de peine et inquiet que je suis rentré chez moi, certain que les jours à venir ne seraient pas moins pénibles que ce vendredi 31 mars.
Samedi 1er avril : si j’avais su !
Il s’appellent Nuit Debout mais se donnent rendez-vous à 11 heures du matin. Bravo la cohérence ! On y retrouve les mêmes que la veille, plus de nouvelles têtes. Les Rennais, appuyés par les parisiens n’ont rien trouvé de mieux que le Jardin des Tuileries, là même où le 10 août 1792 Louis XVI et sa famille étaient mis aux arrêts et la monarchie abolie, pour déblatérer sur un an de débats et de collecte de paroles populaires sur la démocratie. Comme quoi, ces Nuit Debout ont le (mauvais) goût de l’insulte. J’ai alors une pensée pour l’ancien régime, lorsqu’il était permis à un policier de frapper, violer et assassiner en toute impunité. Heureusement que l’État d’urgence que le gouvernement actuel a eu la bonne idée de mettre en place, ainsi que la loi de sécurité publique votée fin février, ouvrent la voie à une véritable restauration des valeurs auxquelles nous sommes tant à être attachés. Car à voir le nombre de ces quelques individus, on constate que la population française est plus intéressée par la campagne présidentielle ou le championnat de football que par l’instauration d’une véritable démocratie. Ce que je ne comprends pas, c’est la raison pour laquelle ils continuent de se mobiliser pour cette cause perdue. Mes chaînes, je m’y suis habitué au point de les chérir. Pourquoi pas eux ?
Leur interminable réunion n’est pas finie que je reçois un appel de ma rédaction. Je dois rejoindre au plus vite Ménilmontant pour couvrir un carnaval. Dieu merci ! Un peu de divertissement me changera de cet infect climat antirépublicain. Je passe rapidement chez moi pour m’affubler d’un déguisement et je file à Ménilmontant.
Je pense remettre ma démission. Mais cela ferait trop de mal à mon CV. À quoi ai-je assisté cet après-midi du 1er avril ? Pendant un moment, j’ai cru que mon chef m’avait fait une blague, ou bien c’est lui qui a été dupé. Me voilà en train de couvrir un jugement populaire prononcé contre les cinq principaux candidats à l’érection pestilentielle. L’ambiance n’est pas mauvaise, mais ça sent le "cortège de tête" à plein nez. Les pulsions sanguinaires des participants, dignes héritiers des enragés, des communards et des autres peuples insurgés de l’histoire se manifestent par l’horrible mise en scène à laquelle j’assiste. Après avoir prononcé un verdict sans appel contre les candidats, représentés par des marionnettes géantes, voilà qu’on les passe à la guillotine un par un. La jubilation générale qui entoure ce procès, puis le cortège qui se met en route me fait tourner la tête. C’en est trop, je décide de quitter ce rassemblement, qui semble prendre la route de République, pour me rendre à Stalingrad où Nuit Debout a élu domicile. Mais la police m’interdit de sortir de la nasse. Je dois alors, dans la plus grande discrétion montrer ma carte de presse au chef des policiers qui, comprenant ma situation, me demande au passage si j’ai un pin’s à lui lâcher. Je lui réponds qu’on en fait plus depuis longtemps. En route pour Stalingrad !
J’avais appris la veille que, ce samedi, Nuit Debout s’était fait chasser de République par un festival (de l’engagement) organisé par des jeunes proches du PS. Une fois de plus, ces idiots n’ont pas su saisir leur chance et se placer sous le patronage d’une structure aux ordres d’un petit groupe de stratèges. Quelle erreur ! Alors que de nombreux jeunes parisiens dansaient place de la République au son de murs de son aussi puissants que le service de sécurité engagé pour l’occasion, Nuit Debout maintenait ses discussions sans fin sur la place Stalingrad. Tout un symbole : la ville où la terreur communiste a fait un nombre incalculable de victimes parmi les forces allemandes ; le quartier qui a accueilli les migrants débarqués sur Paris. Mais cela ne semble pas déranger Nuit Debout, qui discutait des échanges entre les différentes Nuit Debout de France et d’ailleurs, ainsi que de « sociocratie », une méthode visant à dissoudre l’autorité du patron/président/chef dans les organisations. Après ces discussions, voilà qu’on en vient à parler de crimes policiers. Est présente la sœur de Lamine Dieng, assassiné par la police il y a près de dix ans. À voir la couleur de la peau de cette femme, je ne comprends pas bien l’empathie que suscite son témoignage et son combat. Ces Nuit Debout n’ont-ils pas compris que la France actuelle avait héritée d’une vieille histoire de domination violente des européens sur les africains ? Le meurtre, le viol et les violences physiques et psychologiques infligées à ces populations sont la condition sine qua non de l’exploitation à bas prix des ressources du continent africain. Que veulent-ils ? Remettre tout cela en cause ? Il semblerait que oui et que cela passe par la défense des droits des africains installés en France.
Avant la projection d’un film favorable au respect des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (encore une référence à la brutale révolution française !), un débat sur ce thème est organisé. J’y entends qu’il est envisageable d’engager un dialogue avec les policiers, qu’il serait possible de s’appuyer sur les "bons flics" pour combattre les "mauvais flics". J’ai alors du mal à masquer mon hilarité. On trouve donc des gens qui croient qu’il existe des bons et des mauvais flics ? Ils doivent ignorer que la formation de nos forces de l’ordre ne date pas de mai 68, du 17 octobre 1961 ou du 16 juillet 1942, que les bons flics sont tout autant formatés que les mauvais flics et qu’ils savent ce qu’il en coûte de déroger à la discipline et la solidarité interne à la police. Mais il semble que de nombreux participants sont au courant de cela, ce qui ne manque pas de remettre en cause l’absence de cerveau au sein de la boîte crânienne de personnes assemblées ce soir.
Une chose est sûre : l’absence de gâteau et le service tardif de la cantine ne sont rien comparés à l’ignoble spectacle que j’ai du subir tout au long de ce samedi. Je pense à ma collègue qui devait couvrir le Festival de l’Engagement à République ! Je suis bien jaloux. Elle m’a d’ailleurs raconté que les "ingouvernables" (c’est comme cela qu’ils s’appellent) de Ménilmontant ont fini par rejoindre la République, pour y brûler les restes de leur carnaval. Autant dire qu’en ce jour anniversaire de Nuit Debout, la pire engeance du spectre politique français a eu le culot de salir la place de la République des pratiques insurrectionnelles que la préfecture avait difficilement (et violemment) réussit à bannir en avril 2016.
Dimanche 2 avril : pourvu que cela cesse !
Ce dimanche, Nuit Debout donnait rendez-vous place de la République à partir de 14 heures. Arrivé un peu plus tôt, je constate qu’une fois de plus la Mairie et la Préfecture on veillé à offrir la place à d’autres que Nuit Debout. Mais quel mauvais choix ! Je me retrouve au milieu de milliers de Chinois venu se recueillir suite à la mort de Liu Shaoyao, tué par un agent de la BAC une semaine plus tôt. Il semblerait que les Chinois n’acceptent pas de se laisser assassiner devant leurs enfants par une police désormais protégée par la loi dite de "sécurité publique". J’aurai préféré une manifestation du syndicat alliance, avec élus FN et LR (et pourquoi pas Macron ?), mais, après deux jours de Nuit Debout je suis désormais paré à tout. En tout cas, la manœuvre est assez bonne : Nuit Debout semble figée par ce rassemblement. Ont-ils de quoi rivaliser avec la sono de plusieurs kilowatt déployée pour l’occasion, ainsi que les appels au silence et au recueillement ? Je sais bien que non et je regarde avec satisfaction leurs mines déconfites. Cependant, habitués aux manœuvres d’Hidalgo et de la Préfecture, ils ne sont pas dupes. L’inconséquente commission Debout Éducation Populaire qui, à l’aide de sa petite sono, a pollué l’espace sonore de la place chaque dimanche durant une année est condamnée au silence. Je jubile.
Puis le rassemblement chinois prend fin avant l’heure annoncée. Au lieu de rentrer tranquillement chez eux, les jeunes chinois commencent à s’agiter autour de la place et s’engagent dans une manifestation sauvage. Heureusement, les CRS sont là et parviennent à stopper les mouvements rapides de la foule, notamment à l’aide de matraques et de lacrymogènes. Quelle idée d’inviter les Chinois sur la place ! N’ont-ils pas déjà le soutien de Pékin, ce qui est déjà assez problématique pour que de surcroît, on les autorise à manifester. Je comprends que les autorités parisiennes aient voulu faire d’une pierre deux coups, mais là c’était assez maladroit. Je pense notamment au conducteur de la berline qui s’est faite ravager par des manifestants qui, ayant pris le goudron, considéraient que l’intégrité physique de l’un d’entre eux valait plus que les vitres et rétroviseurs de cette pauvre voiture. C’était assez triste de voir nos forces de l’ordre se faire balader puis assaillir par des jeunes qui, manifestement, semblent prendre goût à ce type d’affrontement. Il est terrible de penser que l’œil de Pékin empêche nos braves policiers d’en éborgner un ou deux à coup de flashball.
Et malheur, la Nuit Debout se fait alors entendre, mais aussi voir. Ici des clichés pris en 2016, là des livres et brochures en tout genre (les Niçois semblent avoir du succès avec leur hebdomadaire) et un peu partout des affiches et des autocollants. Ce dimanche, ils sont presque tous là : les avocats, les écolos, les architectes, une cantine solidaire végétarienne, la "biblio debout", et un atelier de « sociocratie ». J’y croise même les acteurs du fameux Média Center qui, après information, se seraient attirés les foudres du mouvement depuis les premiers jours du mouvement. Et tout ce monde qui semble évoluer en bonne intelligence et sans qu’aucun conflit n’éclate. Alors que la sono de l’Éducation Populaire me casse les oreilles avec de la musique rasta, une assemblée se prépare. Celle-ci est lancée par un musicien qui chante des chansons que beaucoup semblent connaître. La musique, il ne reste bien plus que cela. L’assemblée réunit presque toute la racaille que peut accueillir la région parisienne : syndicalistes, les jeunes émeutiers chinois du jour, militants des quartiers, associations et les collectifs africains en lutte. Une fois de plus, une fois de trop, on les entend sur cette place publique, au centre de la capitale. Des rendez-vous sur la place de la République sont donnés, dont un le jeudi 6 avril à 19h contre les violences policières, un autre le 8 avril contre Bolloré, et le 22 avril pour un "Premier tour social".
Mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter, la participation est faible. Alors que les organisateurs annonçaient plusieurs dizaines de milliers de personnes (je ne citerai pas mes sources), on constate qu’il n’y a guère plus d’un millier de personnes sur la place. Ainsi meurt Nuit Debout. L’Orchestre Debout joue alors ce qui semble être l’hymne funèbre du mouvement. Nuit Debout n’aura duré qu’un temps. Désormais, ils sont tous partis se recoucher, et que leur avis ne se fasse plus entendre en dehors des rendez-vous électoraux. Nuit Debout est bien le chant du cygne d’une minorité de marxistes, d’anarchistes et de bobos en perte de vitesse et incapables d’accepter cette vérité universelle : seule la verticalité du pouvoir est en mesure de porter le progrès. Je devais écrire trois paragraphes de saloperies infondées sur Nuit Debout et faire l’éloge de la ligne éditoriale de ma rédaction, mais je refuse de le faire car il me semble je considère que mon travail de reporter devrait au préalable être reconnu, ce qui n’a pas été le cas. Si je n’ai pas pu faire d’image, c’est parce qu’ils m’en ont empêché !
Je conclurai en disant que la soirée de dimanche ne s’est pas finie avec l’orchestre debout, qu’a suivi un petit « open-mic » improvisé, puis la projection d’un film étrange, l’An 01, qui m’a fait découvrir que de nombreux acteurs avec lesquels je partage de nombreuses idées ont pu collaborer par le passé avec des cinéastes aux idées proches de Nuit Debout. Je vous avoue qu’en rentrant chez moi, j’ai un peu réfléchi à tout cela. Mon chef m’a même sorti que j’avais été contaminé au cours du week-end. Merci pour l’insulte, chef ! Mais vous-même pourrez en juger, je reste ferme dans mes opinions nauséabondes. Car mes chaînes je les aime comme Fillon aime sa femme. Elles me protègent du regard de l’autre, elles servent mes intérêts matériels, elles me confortent dans la position favorable que j’occupe au sein du système de domination et de l’imaginaire que Nuit Debout cherche à détruire. Sans succès ?
Jean-Jacques Bournaut