On en est là.
On a failli se sentir sombrer, failli croire que les liens entre les groupes étudiants etaient trops fragilisés. On a failli se croire à bout de souffle. Mais, plus on regarde autour de nous et plus chacun.es semble sortir de l’hibernation. Dans les facs, dans les salles autogérées, au sein des groupes, chacun.e prend conscience que la marche en cours peut être renversée.
Nos actions se sont déplacées des grandes mobilisations vers la politique du quotidien. Nous soutenons les occupations dans les universitées avec les exilé.e.s, nous nous reunissons, parlons, cuisinons et écrivons pour faire germer la suite. Si nous nous sommes montré.e.s capables de gagner sur certains fronts, il faut maintenant nouer de nouvelles alliances en accueillant celleux qui ne se retrouvent nulle mart, et ne veulent pas se satisfaire de résistances sectorielles vouées à l’épuisement.
A Montpellier, Bordeaux, Toulouse, Paris, Nantes, Lille, des centaines d’étudiant.e.s étaient les semaines dernières dans les amphithéâtres. les banderoles et les tracts sont déjà prêts. Les relations existantes ne peuvent que se renforcer autour des blocus et être mise en action afin que chacun.e ne se sente plus isolé.e dans les rassemblements. le calme de cet hiver ne trompe personne : cela fait maintenant deux ans que des rencontres nouvelles ont lieu, des liens se tissent L’hiver nous a contraint de nous rapprocher pour nous réchauffer. Nous voilà prêt.e.s pour le printemps.
La stratégie du choc du gouvernement consiste à multiplier les fronts pour nous isoler et nous prendre de vitesse. c’est en faisant ce constat que nous décidons d’aborder notre action comme une contre-offensive générale. Nous bloquerons les facs et les lycées contre la sélection, nous rejoindrons les cheminots en tête contre les privatisations et la précarité, nous soutiendrons les exilé.e.s dans un pays qui se gargarise de Droits de l’Homme mais laisse crever dans la rue, sur la route ou en Mediterrannée.
Face à l’obscénité tranquille d’un gouvernement qui de sa main gauche fait l’économie de tout débat à coup d’ordonnance, tout en répondant de plus en plus militairement de sa main droite à celleux qui osent questionner son action, nous ne pouvons nous contenter d’une réponse en demi-teinte. De notre situation d’étudiant.e.s nous appelons donc à s’organiser entre collectifs, bloquer facs et lycées le 22, à prendre la tête de la manifestation syndicale.
cette année notre printemps commencera le 22.