La Fegapei, le Syneas, syndicats patronaux vont officialiser leur fusion le 1er Janvier 2017 sous l’appellation Nexem. Avec cette recomposition, le patronat entend se mettre en ordre de bataille pour anticiper l’évolution du secteur social et médico-social mais également moderniser le dialogue social, peser sur les politiques publiques, renforcer l’accompagnement de ses adhérent-es et transformer l’environnement conventionnel de notre branche. Pour fêter ce mariage, Nexem organise le 15 décembre une journée intitulée « le travail social en 2025 ». Une présentation de cette nouvelle organisation patronale s’impose !
NEX+EM = Un nom pour un programme de combat...
La nouvelle organisation patronale tire son nom de la contraction du préfixe NEX tiré à la fois de NEXO en latin : anticiper, nouer, créer... et de NEXT en anglais : anticiper, proximité et du suffixe EM pour employeur.
Nexem affiche la couleur de manière décomplexée !
Moderniser le dialogue social : avec l’application de la loi travail, le patronat souhaite associer certains partenaires sociaux à la démolition de nos acquis sociaux. Nous le voyons déjà dans nos boîtes. Les dénonciations des accords sur le temps de travail se multiplient ici et là sur fond de chantage à l’emploi... Première étape avant de s’attaquer aux conventions collectives !
Peser sur les politiques publiques : avec les baisses des subventions des collectivités territoriales et de la sécurité sociale, la volonté de peser sur les politiques publiques devrait se limiter à une dure gestion austéritaire...
La volonté de renforcer l’accompagnement des adhérent-es : avec l’accélération des fusions et des absorptions dans les mois à venir qui se traduiront inévitablement par une explosion des burnout et des licenciements, les services juridiques de Nexem devraient avoir du pain sur la planche...
Anticiper l’évolution du secteur : avec l’arrivée du social business, le secteur va se transformer en profondeur. Nexem entend accompagner ce mouvement et prendre le train en marche. Le programme de leur journée de création, le 15 décembre prochain, est pour le moins explicite. On y retrouve en guest star Jacques ATTALI et Elie COHEN, deux chantres du libéralisme au service du patronat. Au menu des échanges, les incontournables du moment : l’ubérisation du travail social, le management par les chiffres, le développement du bénévolat, la financiarisation du secteur via les contrats à impacts sociaux... Ce programme de démolition sociale ne doit pas passer.
Notre combat à venir : La soumission du travail social et médico-social à la loi marchande, n’est pas une fatalité. Notre vision du travail social et médico-social est aux antipodes des aspirations du patronat. Nous refusons le retour au 19e siècle et au sens de la servitude. Nous refusons la casse des conventions collectives et l’augmentation du temps travail. Nous refusons l’exclusion des publics les plus fragilisés des services sociaux car jugés non-rentables. Nous refusons la transformation du travail social et médico-social en outil de contrôle et de flicage des populations. Face à cette « révolution » patronale, SUD Santé Sociaux appelle l’ensemble des professionnel-les du secteur à se mobiliser pour défendre un travail social et médico-social de qualité au service des publics.
Nous appelons les profesionnel-les du travail social à multiplier les actions, les AG, les gréves et à intensifier les luttes !!!
À l’attaque !!!
Sud Santé Sociaux 93