[Nantes] : Le 21 Septembre n’aura pas lieu (dit la presse)

Réflexions sur le traitement médiatique de la manifestation du 21 septembre à Nantes.

« Un mouvement qui s’essouffle », « une participation en baisse », ont daigné déclarer les magnats locaux de l’information, à propos de la journée nationale de grèves et de manifestation du 21 Septembre 2017. Et Nantes de s’étonner : quoi, pour une fois, pas de cris d’orfraie sur les cagoules noires et la terreur du centre-ville des bons citoyens (ou des bons citoyens du centre-ville), pas de scène de carnage ressassée à longueur de flash infos, pas de « théâtre des affrontements » entre manifestant.es et forces de l’ordre. Mais que se passe-t-il donc ?

C’est qu’en ce 21 Septembre 2017 à Nantes, il se passe un événement si inédit que la presse va s’empresser de le passer sous silence, car il ne faudrait pas que « les masses » prennent conscience qu’il se passe en effet quelque chose. Les manifestant.es se sont réuni.es dès 12h00 pour profiter du repas offert par le réseau de ravitaillement des luttes mis en place cet été à l’initiative de groupes autonomes, paysans sympathisants et personnes motivées. Après les discours d’usage, la manifestation avait démarré son premier tour dans les rues de la ville, dans une ambiance calme. C’est au moment d’entamer le 2d tour, que l’UL CGT propose de se rendre au local du député François de Rugy, afin de le murer en une action symbolique de protestation face à sa politique et ses alliances. A peine le cortège s’est-il mis en route, qu’il se retrouve bloqué par un cordon de CRS agressifs, qui l’arrosent de grenades lacrymogène, tirs de LBD et de grenade de désencerclement. La manifestation se retrouve alors immobilisée, et décide de construire là où elle se trouve.

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