A la suite de la mort d’un homme dans le commissariat de Saint Denis dans la nuit du samedi 25 avril, les informations commencent à sortir petit à petit, notamment grâce à la famille de la victime. L’homme de 54 ans décédé s’appelait Pierre Cayet, habitait Stains, il était Guadeloupéen.
La famille a noté des incohérences de la version policière. Selon les flics, il y aurait eu un coup à l’aide de la « paume de la main », une gifle somme toute... Sauf qu’on connait les méthodes de la police dans le 93. Et visiblement, la famille de la victime aussi... Dans le Parisien :
Selon la police, Pierre Cayet, décrit comme « passablement énervé », a ensuite voulu s’en prendre à un des policiers « qui l’a repoussé avec la paume de la main », ce qui a provoqué sa chute. « Par malchance, il est tombé à la renverse et l’arrière de son crâne a heurté l’arrête du trottoir », poursuit ce policier. « Pourquoi alors présente-t-il une plaie au niveau de l’œil ? », questionne Frantz Dendele, en exhibant une photo de son frère prise samedi sur son lit d’hôpital avec un coquard à l’œil. Pour lui, un violent coup de poing a été porté.
A noter que, contrairement à ce qu’affirmait le parquet de Bobigny dans un premier temps, dans une version très favorable à la police et complaisamment relayée par les médias, « le fort taux d’alcoolémie » de Pierre Cayet était tout juste au-dessus des limites :
Selon les premiers éléments de l’enquête, Pierre Cayet dépassait le taux d’alcoolémie autorisé lors du contrôle policier : il avait un taux délictuel de 0,48 mg/l d’air expiré (la limite étant 0,40 mg/l d’air expiré).
En fait d’ivresse, il avait bu un verre ! Pour justifier sa mort, il fallait dépeindre la victime en homme complètement irresponsable. Ça a bien marché pendant deux jours, mais la version policière craque déjà.
Comme beaucoup de meurtres de la police, c’est le début d’une longue procédure, où les protagonistes sont confrontés à l’opacité de l’enquête menée par d’autres flics, aux injustice les plus crasses et même parfois à la répression et aux calomnies policière.
Alors que la police a encore tué il y a un mois dans le silence le plus total, il convient de réagir et de publiciser ces crimes policiers afin que cela ne puisse plus se reproduire en toute impunité... Courage à la famille !