Hier, 14h. Paris, Place de l’Opéra. Plusieurs milliers de personnes se rassemblent à l’occasion de la Marche annuelle des Solidarités. Une marche dont le but est de visibiliser les luttes contre le racisme d’état et les violences policières. Plusieurs familles de victimes - Angelo, Adama, ou encore Lamine - sont réunies derrière la banderole « L’état assassine, renversons-le ». S’y retrouvent également des personnes elles-mêmes victimes de violences policières comme Laurent, ce syndicaliste éborgné le 12 septembre 2016 par un tir de grenade lors d’une manifestation contre la Loi Travail.
14h30. Sous la neige, la place de l’Opéra se remplit, tandis que la RATP a fermé les différentes sorties, créant des bouchons dangereux sur les quais du métro. La foule part alors en direction de la Rue Lafayette, aux sons de « Tout le monde déteste la police » ou encore « Zyed, Bouna, Théo et Adama : on oublie pas, on pardonne pas ».
15h30. La marche arrive à hauteur de Barbès, après avoir remonté le Boulevard Magenta dans le calme. Derrière les grilles du métro, on assiste alors à un contrôle au faciès par une patrouille d’une demie douzaine de policiers. Plusieurs personnes leur lancent alors des boules de neige, scandant « Cassez-vous, cassez-vous ! » et interrompant de fait le contrôle.
16h30. La marche arrive Place Stalingrad, sur laquelle se tient un village associatif pour l’occasion.
Le calme dans lequel s’est déroulée cette marche était volontaire, et à saluer. En effet, il était question de permettre aux sans-papiers de participer à la manifestation sans craindre de répression policière. En ce sens, cette marche fut une réussite, alors que le gouvernement a mis sur les rails sa Loi Immigration, dont les conséquences en France seraient davantage d’exclusion et de répression tant policière que judiciaire.
L’État assassine - renversons-le : la marche des Solidarités en photos !
Le collectif de photographe La meute s’est rendu à la marche des solidarité, le 17 mars 2018. Marche contre les violences policières, le racisme et pour l’égalité des droits.