Notre Ami l’Atome a été réalisé en 2020. Ce film fait le récit de la cohabitation forcée avec l’industrie nucléaire. En cinq chapitres et au fil de poignants récits de victimes, Kenichi Watanabe retrace un siècle de désastre sanitaire, en dénonçant le silence et les mensonges d’État qui l’entourent.
Introduite par un éleveur qui, en guise de protestation, s’obstine à nourrir ses vaches contaminées, et donc impropres à la consommation, dans la zone interdite de Fukushima, et éclairée par une radiologue japonaise qui détaille les effets de la radioactivité sur le corps, Cette investigation glaçante recense aussi les mouvements de résistance qui ont émaillé cette histoire.
Au travers d’épisodes peu connus, un film manifeste, à l’heure où les autorités japonaises prévoient de rejeter à la mer en 2022 le million de tonnes d’eau contaminée qui a servi à refroidir les réacteurs de Fukushima…
La projection du film de 52 minutes sera suivie d’un échange avec le réalisateur.
Kenichi Watanabe est un cinéaste documentariste japonais. Il vit et travaille en France depuis de nombreuses années. Il est l’auteur entre autres, des films suivants : 2015 Terres nucléaires, une histoire du plutonium, commentaire écrit par Michaël Ferrier (90 min, Arte) 2013 Le monde après Fukushima, commentaire écrit par Michael Ferrier (77 min, Arte) 2013. La face cachée de Hiroshima (90 min, FR3) 2011.
Accès libre
Mettant à profit la confusion qui voudrait nous faire croire que l’énergie fournie par les centrales nucléaires est « décarbonnée », et même qu’elle pourrait « sauver le climat », le pouvoir politique français remet en route la machine nucléaire sans la moindre consultation. La construction de trois nouvelles tranches EPR (le procédé de Flamanville qu’EDF ne parvient pas à faire fonctionner) est actée sans le moindre débat. Les autorités de surveillance IRSN et ASN sont en passe d’être fondues en un seul organisme afin de s’assurer une observation complaisante des installations présentes et à venir. Dans le même temps des centrales vieillissantes sont prolongées au delà de toute rigueur, et deviennent des poubelles hautement radioactives qui font redouter des accidents de la gravité de ceux de Fukushima ou Tchernobyl. Ces installations continuent de rejeter des radionucléides qui s’accumulent dans les environnements et les organismes. Les déchets s’accumulent dans des « piscines » dont les écoulements s’infiltrent dans les sols et menacent les cours d’eau et la mer.