Les principales rues - quatre points sur les deux axes menant au lieu de rassemblement M° Belleville - étaient occupées par quatre compagnies de GM et CRS. Toutes étaient éloignées et dissimulées ne mettant au contact (quasi contact) que de nombreux RG. Certains immédiatement reconnaissables et d’autres beaucoup plus furtifs seuls et éloignés, postés entre les forces et les manifestante.s, d’autres en moto.
Une « bulle » un peu, beaucoup trop viciée.
Il fallait s’en extraire, et nous l’avons crevé, aisément, vers une destination telle que Rambuteau.
Un fois notre mini foule d’environ cent cinquante personnes retrouvée - comme l’éternité d’avec son soleil tard, on s’engouffre dans une rue ouverte qui nous attendait, une de ses petites rue du Marais, gens en terrasses toujours estomaqués, hagards de voir du réel passer devant eux, tout autrement que le ruban que BFMTV qui défile 24h/24.
Une kangoo de flics n’osera pas s’approcher rue des Archives, stoppe et reste à distance quant tous s’engagent à gauche puis à droite encore et encore puis c’est la rue de Bretagne où l’on avale cette rue puis celle de Turenne pareille.
On croise volontiers la place des Vosges, mais Rivoli attire plus.
Lorsque presqu’arrivé.e.s à ce croisement déboule tous feux éteint, ni sirène, ni gyro de la toute petite rue St Paul, une camionnette sérigraphiée fonce et se positionne en travers de la chaussée, à peine le véhicule arrêté que les quatre ou cinq flics sortent dont un jette déjà vers la tête du cortège une grenade lacrymogène puis redémarrent faisant obliquer d’immédiateté les personnes qui maintenant courent rue d’Ormesson - sale ruelle - quand les flics re-déboulent à nouveau toujours en camionnette la même équipe ! Ont fait le tour du paté de maison rue Jarente, mais foncent sur nous, manquent de peu de renverser des camarades, font monter les tours du moteur, crisser les pneus ré-accélèrent, un truc de malade. Irresponsables, pathétiques dangers publics, meurtriers.
Une camarade est d’ailleurs blessée aux genoux mais échappe à l’arrestation.
Repli comme on peu, rue d’Ormesson - sale ruelle - trois baqueus en embuscades n’ont qu’à se saisir d’un camarade qui rasait trop le trottoir - vu l’espacement que la camionnette offrait pas trop le choix que de raser le mur à cet endroit.
Tout le monde déteste la dispersion... devant seulement une fourgonnette.
On dirait que la technique vient de changer, au lieu des cohortes tout gyrophares et sirènes habituelles qui nous laissaient le temps d’anticiper les directions, là il va falloir être plus attentifs ensemble - ou prévoir de quoi les repousser, les retarder - à ce propos les poubelles trop tard placées sur la chaussée n’ont pas permis de suffisamment protéger la course finale, la fourgonnette étant vraiment au contact, les secondes précieuses étant à la fuite.
Ce mode d’intervention un peu nouveau dans Paris, en une seule fourgonnette déboulée de nulle part en mode furtif - d’où se sont extraits si vivement la flicaille pour immédiatement dégoupiller et lancer la grenade s’y était visiblement préparée, ont joué les rabatteurs, les bacqueux embusqués dans la ruelle adjacente n’avaient plus qu’à cueillir au hasard la personne facile à attraper par l’épaule. Il semble qu’il n’y ait eu que deux arrestations. Etrange mode opératoire pour le moins.