À partir d’un travail d’enquête et de recherche mené à Fukushima durant plusieurs années, Thierry Ribault orientera son intervention sur le changement d’approche qu’a constitué l’administration de ce désastre dans les politiques de gestion et d’acceptation de la catastrophe, à travers notamment ce qui a été nommée « politique de résilience nationale ».
Contre la résilience – À Fukushima et ailleurs, Éditions de l’Échappée, Paris, 368 p. 2021.
La résilience est une technologie du consentement amenant la population à consentir à la technologie nucléaire, à consentir au désastre et à ses nuisances, et à consentir à la cogestion de la catastrophe. La catastrophe n’est plus ce qui survient, mais l’impréparation individuelle et collective à ce qui advient, déplaçant ainsi sensiblement la cause originelle des dégâts perpétrés vers les individus, leurs comportements et leur psyché.
Dé-responsabilisation des responsables et culpabilisation des victimes font de la résilience une anti-résistance. À Fukushima et ailleurs, en France notamment, la résilience est une nouvelle religion d’État qui empêche de s’attaquer aux causes des désastres présents et à venir.
Également auteur de : Les Sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima, (avec Nadine Ribault) Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, Paris, 126 p, 2012.
Accès libre