N’ayant pas reçu mon AVIS DE CHANGEMENT DE DOMICILE, la CAF des Hauts de Seine vient de me priver de RSA.
J’avais pourtant télédéclaré mon changement d’adresse et de département au mois de mai (cf.photo), mais nenni, dans les HDS, on en a cure.
La CAF des Yvelines aurait dû m’envoyer cet AVIS pour que je le renvoie à celle du 92 mais rien... Aucun message, aucun courrier ne m’ont averti de la cessation prochaine du versement de mes prestations ou de son motif.
C’est en appelant la CAF qu’une agent m’apprit les raisons de ce divorce en précisant qu’il fallait que je refasse valoir mes droits en téléchargeant une "demande de prestations" à leur envoyer, une fois remplie. C’est à dire ré-informer la CAF du 92 de ce qu’elle sait déjà... Le site de cette CAF indique avoir pris connaissance de mon courrier le 18 novembre et ma demande de survie sera scrupuleusement étudiée sous quinzaine, c’est à dire vers la fin de... la première semaine de Décembre... Or à ce jour le 9 décembre 2014 toujours rien !
Quand il s’agit de priver de ressources un "encombrant social", ces technocrates de choc ne sont jamais à court d’idées : l’autre coup de vice consiste à placer sur la page de l’allocataire un message intempestif indiquant que les prestations ont été interrompues et en même temps, de signaler que ce message est une erreur d’information due à une erreur technique...(cf. photo)
Mais en réalité, cet Avis de changement d’adresse n’est qu’un alibi bidon pour reconsidérer et retarder un paiement.
L’idée étant de rogner sur les dépenses publiques en précarisant les plus précarisés, sachant que ceux-ci n’oseront pas s’exprimer par peur de représailles, inaptitude ou par honte. Car être au RSA aujourd’hui, c’est comme avoir le Sida ou être Rom.
On nous dégueule, on nous évite et nous devons cacher notre statut de "boulet social" comme d’autres, en des temps peu glorieux, cachaient leur judaïté. On a parfois l’impression qu’il faudrait nous retrancher dans des camps, à l’ombre des regards, tellement nous puons l’indécence d’abuser de la manne publique. Hier des numéros tatoués sur les bras et des triangles noirs, aujourd’hui des matricules et des triangles jaunes...
"7 français sur 10 sont d’accord avec les théories de « l’assistanat », selon lesquelles il est parfois plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler..." Mais alors pourquoi n’arrêtent-ils pas de trimer ? Pourquoi ne viennent-ils pas jouir, avec nous, de la précieuse poule aux oeufs d’or ?
Ils ne tiendraient pas une semaine avec 448 euros par mois ! (le prix d’une bouteille de vin que certains politiciens ont à leur table...)
Le RSA, c’est 8 milliards d’euros de dépense publique. Ce sont donc 8 milliards directement réinjectés dans l’économie réelle du pays et non exfiltrés aux Caïmans, Jersey, Delaware etc. 8 milliards d’euros qui participent à la croissance économique de ce pays ! D’autre part, les bénéficiaires du RSA payent également des taxes puisqu’ils ne bénéficient d’aucun dégrèvement de TVA.
Ces 7 français sur 10 feraient donc mieux de s’informer avant de refourguer leurs niaiseries à des instituts de sondage ! Ils peuvent d’ailleurs commencer par "Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie", écrit par un obscur essayiste au nom exotique, John Maynard Keynes, il y a quelques années déjà...