Formé par l’opéraïsme, membre fondateur de Potere Operaio puis des Comités Communistes Révolutionnaires, Oreste Scalzone a joué un rôle de premier plan dans la décennie insurrectionnelle qui a bouleversé l’Italie au cours des années 1970, avant de se réfugier en France (où il vit toujours) pour échapper à la répression d’État. Son intervention sera orientée vers les thématiques suivantes :
Quelles sont les inventions, et les limites, de l’autonomie quant au problème d’une nouvelle forme d’organisation, d’un nouveau mode de centralisation politique non autoritaire ?
Quel a été le rapport de l’autonomie à l’héritage léniniste, entre appropriation, négation et dépassement ?
Que peut-on dire d’un parallélisme éventuel entre l’expérience italienne et l’expérience française dans les années post-68, notamment en ce qui concerne les maoïstes - dont les méthodes (enquête ouvrière, liaison de masse) et les pratiques (offensivité, illégalisme) ont fait écho à celles de leurs camarades transalpins.
Enfin, nous demanderons à Oreste Scalzone ce qu’est pour lui l’actualité de l’autonomie : que veut dire, aujourd’hui, s’organiser pour faire exister une politique qui se tiendrait à distance de l’État ? « Que faire ? » se pose nécessairement à neuf quand la prise du pouvoir n’est plus l’horizon affirmé de notre pensée et de notre pratique.