Communiqué de l’AG interprofessionnelle d’Aubervilliers en soutien à notre camarade arrêté

Communiqué de l’AG interprofessionnelle d’Aubervilliers en soutien à notre camarade arrêté devant un dépôt de bus de la RATP.

De nombreux·ses travailleur·ses et habitant·es d’Aubervilliers sont engagé·es dans la mobilisation contre la réforme des retraites.

Le mercredi 11 décembre, une cinquantaine de personnes engagées au sein de l’assemblée générale interprofessionnelle d’Aubervilliers ont participé à un blocage pacifique du dépôt RATP de la rue de la Haie Coq à Aubervilliers, en soutien aux nombreux grévistes.

Les renforts policiers ont désigné un enseignant d’Aubervilliers, l’ont violemment projeté au sol et embarqué au commissariat. Il a été blessé lors de cette intervention brutale.

Il a été placé en garde à vue, suite à des accusations fantaisistes de la part des cadres de la RATP et d’un policier. Sa garde à vue a été prolongée à 48h.

L’assemblée générale interprofessionnelle d’Aubervilliers dénonce l’intervention de la police sur le dépôt, cette arrestation abusive et brutale, la mise en garde à vue de notre collègue. Les commanditaires sont en col blanc. C’est un énième coup bas des briseurs de grève : intimidation des conducteurs, pression sur les nouveaux embauché·es, présence des huissiers, etc.

L’arrestation de notre collègue n’est pas un cas isolé, de nombreux cas de violence contre ce mouvement légitime sont déjà recensés dès la première semaine du mouvement :

  • arrestations préventives avant les manifestations du 5 et du 10 décembre
  • blessures et mutilations en manifestation
  • intoxications au gaz
  • arrestations, gardes à vues et condamnations arbitraires
  • passages à tabac
  • étudiant·es, journalistes, cheminot·es, chômeur·es, retraité·es, enseignant·es, soignant·es, enfants, etc, Tout le monde y passe.

Il se dit que « la police rejoint le mouvement ». Les syndicats policiers manifestent devant le discours du premier ministre le jour même où la police débloque violemment les dépôts en grève. Ils négocient ainsi leurs retraites en échange de la répression de celles et ceux qui se battent pour tous et toutes.

L’assemblée générale interprofessionnelle d’Aubervilliers apporte tout son soutien à notre camarade arrêté et exige sa remise en liberté sans poursuite judiciaire.

Reconduisons et étendons la grève jusqu’au retrait du projet de réforme des retraites.

Note

Notre camarade est passé en comparution immédiate au TGI de Bobigny le 13/12. Sur sa demande, le procès a été renvoyé.

Localisation : Aubervilliers

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