Vendredi 12 décembre, la cour d’appel de Rennes a confirmé le non-lieu, comme l’avait demandé le procureur, pour les policiers responsables de la mort d’Ali Ziri.
En avril 2014, le comité Vérité et Justice pour Ali Ziri dénonçait déjà la farce du procès, où les flics n’ont jamais été inquiétés :
Ali Ziri, 69 ans, est décédé, asphyxié, le 11 juin 2009, après son interpellation par la Police Nationale à Argenteuil lors d’un contrôle routier. Le 15 octobre 2012, la Cour d’appel de Versailles a entériné la décision du Procureur de la République du Tribunal de Pontoise qui avait requis un non-lieu, pour les policiers.
Ce non-lieu était injustifiable parce qu’injustifié aux yeux de la famille, des avocats et du comité de soutien. En effet, malgré la succession de trois juges d’instruction sur cette affaire, ni les policiers mis en cause, ni les témoins n’ont été entendus par les juges. Malgré la demande de l’avocat de la famille, il n’y a eu ni reconstitution, ni visionnage de la vidéo montrant l’arrivée au Commissariat de Messieurs Kerfali et Ziri.
Partant de ce constat, la Cour de cassation de Paris a cassé, le 18 février 2014, le non-lieu sur la base de la remise en cause complète du travail des juges. Dans son arrêt, elle répète par 4 fois : « la chambre de l’Instruction n’a pas légalement motivé sa décision ».
Wissam est mort, Ali est mort et tant d’autres, mais d’autres encore attendent sans le savoir dans le couloir de la mort sans le savoir, avec une épée de Damoclès sur la tête tant que l’on ne supprimera pas la peine de mort dans les commissariats français.
Farid El Yamni, en juin 2014 lors du rassemblement pour Ali Ziri