Une pétition initiée par 93 policiers à la retraite (mais désormais signée par près de 30 000 personnes, à l’écriture de cet article) réclame des "mesures efficaces pour reconquérir notre propre pays et rétablir l’autorité de l’État partout où elle est défaillante" mais aussi "de faire respecter les valeurs de la France".
Selon eux, les policiers "doivent se justifier en permanence devant leur hiérarchie, les magistrats, les préfets et s’incliner devant le tribunal de l’opinion publique.".
Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, leur a répondu le 12 mai, que cette pétition « fragilise notre institution plus qu’elle ne la renforce », alors que « la police nationale a plus que jamais besoin de confiance en elle, d’unité et de cohésion dans ses rangs, sans esprit partisan ».
Il en profite aussi pour les rassurer : des « annonces récentes », qui, selon lui, « sont de nature à faire évoluer positivement les choses et répondre aux attentes de nos concitoyens et des policiers ».
En effet, la réponse du gouvernement a été rapide. Afin de durcir les peines contre les agresseurs de policiers, Gérald Darmanin souhaite notamment supprimer le rappel à la loi.
Informons l’institution policière qu’une récente enquête menée par le journal Libération revient sur la mutilation à l’oeil par un tir de LBD en février 2020 d’Adnane Nassih. Elle montre une nouvelle fois que la Police n’a pas forcément besoin de se justifier en permanence...
Titre de l’article : « Affaire Adnane Nassih : comment la plus haute hiérarchie policière a soutenu le tireur ».