Analyse et réflexion Sur la situation des facs. Enquête à l’université de Nanterre en temps de confinement
Avec le confinement, la situation de nombre d’étudiantes et étudiants des universités s’est fortement dégradée. On aurait pu imaginer que celles et ceux-là auraient eu le soutien du corps enseignant pour surmonter la situation et faire face aux directions de facs, aveugles et sourdes à la précarité estudiantine ou qui jettent tout au plus quelques miettes, mais qui veulent surtout maintenir l’ordre universitaire d’avant : examens, cours, présence… [1]
Ce soutien aurait semblé logique parce qu’une large majorité de la population estudiantine a soutenu les enseignantes et enseignants chercheur·euse·s entre décembre 2019 et mars 2020 dans la lutte contre la casse du système de retraites et la loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR : une loi essentiellement budgétaire qui va privatiser et précariser encore plus les facs). Or, il n’en est rien, ou presque. Cet article propose d’illustrer cette situation par le cas de l’université de Nanterre.