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Analyse et réflexion

Antispécisme et lutte des classes

Et si l’antispécisme c’était plus qu’un régime alimentaire, pas seulement une position morale, autre chose qu’une empathie de principe envers la souffrance ? Et si c’était une critique radicale de l’organisation sociale qu’on subit au quotidien ? Et si être antispé c’était, aussi, envisager des actions directes qui s’attaquent aux structures et aux institutions économiques, sans lien évident avec l’élevage et l’abattage d’animaux non-humain.es ? Qu’on se le dise, le véganisme capitaliste, lifestyle hipster et urbain, s’accorde aux chemises à fleurs et aux bars à jus gentrificateurs. Il rate l’essentiel : le capitalisme est aujourd’hui le moteur principal de la domination spéciste. Mobiliser ses outils pour faire cesser la domination exercée sur les animaux-non humain.es constitue une impasse. Si le capitalisme veut nous faire agir en consommateurice ou en entrepreneurice pour transformer la société, ce qui compte pour nous, c’est prendre la question sur le plan collectif et politique.

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Lettre aux féministes, pour une solidarité interluttes avec l’antispécisme

Bien qu’on ne puisse exiger de l’ensemble des mouvements sociaux qu’ils priorisent la question du spécisme, on est en droit d’attendre une politique interluttes de non-nuisance. C’est à une telle solidarité passive qu’appelle cette lettre ouverte, envoyée par voie postale à une vingtaine de collectifs, personnalités et revues féministes francophones, et initialement publiée sur le site de L'Amorce, revue en ligne contre le spécisme (www.lamorce.co).

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