À Nantes, la chasse à l’homme est devenue une 🏴affaire de femmes 🏴🖕

Deux femmes, livrées à elles-mêmes, qui doivent faire le travail d’enquête et de recherche que la “Kommandantur” et ses bataillons sont incapables de mener. C’est l’illustration la plus pure et la plus violente de l’effondrement de l’État.

Le décor est planté, ici même, à Nantes. Une jeune femme de 19 ans, lardée de 50 coups de couteau par son ex. Un crime qui aurait pu, qui aurait DÛ être évité. Car ce n’est pas un drame imprévisible, c’est le résultat d’une faillite systémique, d’un abandon organisé.

Analysons point par point le mécanisme de cette merde.

La Plainte Inutile

Plusieurs jours avant de se faire planter. Elle a tout déballé : les menaces, l’extorsion, la peur qui te bouffe les entrailles.

Elle a suivi leur procédure de merde, croyant à leur promesse de protection.

Après ça ? RIEN. Le vide. l’incompétence locale. Juste le compte à rebours vers un crime annoncé, que leur inaction a rendu inévitable. C’est ça, leur “protection” : un rituel administratif du vide.

La Chasse à l’Homme : Quand les Victimes Font le Boulot des Flics
La victime et sa sœur sont contraintes d’organiser elles-mêmes une “chasse à l’homme” pour retrouver l’agresseur !

Vous lisez bien : deux femmes, livrées à elles-mêmes, qui doivent faire le travail d’enquête et de recherche que la “Kommandantur” et ses bataillons sont incapables de mener. C’est l’illustration la plus pure et la plus violente de l’effondrement de l’État. C’est à la fois tragique et d’une force inouïe : face à l’abandon, l’auto-organisation et la solidarité deviennent les seules armes.

Le Fric des Flics contre les Miettes des Assos

Cette incompétence n’est pas une question de moyens, mais de priorités patriarcale.

Le budget annuel du Ministère de l’Intérieur dépasse les 20 milliards d’euros. Celui de la Justice, plus de 9 milliards. À l’inverse, le budget alloué aux politiques pour les droits des femmes et l’égalité, celui qui finance les associations qui accueillent et soutiennent les victimes, se compte en quelques centaines de millions, une goutte d’eau, une aumône. À Nantes, le budget sécurité augmente, on installe des caméras, mais les subventions pour les assos d’aide aux victimes stagnent ou diminuent. On finance la matraque, pas le refuge. On préfère l’ordre à la vie.

Égrenons la partie visible des horreurs locales, juste pour se souvenir du printemps 2025 :

  • Fin avril, une adolescente de 15 ans se fait massacrer de 57 coups de couteau dans son propre lycée. Le procureur cherche encore un “mobile”. On va lui faire un dessin ? C’est un féminicide.
  • Fin avril encore, quartier Doulon. Une femme sort dans la rue, la gorge en sang, hurlant que “son mari est devenu fou”. Elle échappe de peu à la mort, lui se suicide. Une plainte aurait-elle pu changer quelque chose ? On ne le saura jamais, mais on a notre petite idée.
  • Avril, Il a fallu des mois pour mettre fin à son règne de terreur. un prédateur en série de 21 ans commet des viols avec arme et des tentatives sur des jeunes femmes, notamment à Carquefou. Il a fallu des mois pour mettre fin à son règne de terreur.
  • Début mai, rue Gambetta. Une femme de 37 ans est agressée sexuellement dans une voiture en pleine nuit. Elle ne doit son salut qu’à l’intervention d’un couple de passants, des civils, qui ont fait le boulot que la police ne fait pas : protéger.
  • 22 mai 2025, un homme a agressé sexuellement une femme durant un trajet Paris-Nantes. L’homme a été arrêté par les forces de l’ordre.
  • Mi-juin, marché de Talensac. Un homme agresse sexuellement au moins trois commerçantes en plein jour. La routine de la prédation ordinaire, celle qu’on nous demande de “supporter”.
  • Depuis le 11 mai, Kalinka, une adolescente hébergée en maison d’enfants, n’a plus donné signe de vie. Sa dernière apparition remonte à Saint-Sébastien-sur-Loire. Sans téléphone, sans piste, la mobilisation citoyenne est essentielle. Sa sœur Brandy a lancé un appel poignant sur les réseaux.

Et pour bien commencer l’été, la Fête de la Musique du 21 juin se transforme en terrain de chasse. Ce ne sont plus des notes qui circulent, mais des seringues. Une quinzaine de personnes, surtout des jeunes femmes, se plaignent de piqûres sauvages. Une manière de leur dire : même la fête ne vous appartient pas, vos corps sont une cible. Le 29 juin, la violence ordinaire dans toute sa splendeur. Dans un tram, une femme demande à deux mecs de baisser leur musique, elle se fait agresser. Le même soir, à la gare, une ado de 16 ans se fait agresser sexuellement dans un escalier ; ce sont ses amis, pas les flics, qui maîtrisent le porc.

La Culture du Viol au Commissariat et la Faillite Politique Locale
Ce manque de moyens pour les victimes n’est que le symptôme. La maladie, c’est cette culture de flics et de juges qui pue le patriarcat à plein nez : une machine systémique qui minimise la parole des femmes, qui culpabilise les victimes et qui refuse de former ses agents à autre chose qu’à la distribution de prunes et de coups de matraque.

Et pendant ce temps, que dit notre “timonière”, Johanna Rolland ? A-t-elle quelque chose à dire sur cette faillite généralisée sur son propre territoire ? Va-t-elle demander des comptes à sa police, à la préfecture ? Va-t-elle hurler au scandale quand un sénateur de son département, Joël Guerriau, est accusé d’être un prédateur chimique, ou quand sa concurrente politique locale, Marina Ferreruela, est empêtrée dans une sale histoire de protection d’agresseur présumé ?

Ou bien est-ce que ça se tait, est-ce que ça se protège entre “élites”, peu importe le parti, dans un silence complice ? Ses tweets de compassion à deux balles ne trompent personne. Sa “ville apaisée”, c’est une ville où les femmes doivent organiser des milices pour traquer ceux qui tentent de les tuer, pendant que la classe politique locale, de droite comme de gauche, est éclaboussée par les pires scandales. Quelle putain de réussite.

BULLETIN MÉTÉO-MILITANTE SPÉCIAL – ÉTÉ 2025 : ÇA VA CRAMER ! 🔥

L’été 2025 s’annonce sous très haute tension. Oubliez les vacances tranquilles et les siestes à l’ombre. La saison sera marquée par une longue et écrasante canicule sociale. Une chaleur lourde, celle du mépris des puissants et de l’oppression étatique, qui fera monter la température jusqu’à l’insupportable. L’air sera électrique, l’irritabilité à son comble.

Mais toute cette accumulation de chaleur et de rage ne restera pas sans conséquence. Attendez-vous, en fin de saison, à la formation de violentes tempêtes sociales. Des orages de colère qui éclateront de toutes parts, avec des rafales de révolte et des précipitations de tout ce qui nous tombera sous la main. Madame Irma vous recommande de vous équiper de pics à brochettes et de torches. La canicule aura fait mûrir à point les petites tomates bien rouges et bien grasses du système.

https://nantes.indymedia.org/posts/148149/a-nantes-la-chasse-a-lhomme-est-devenue-une-%f0%9f%8f%b4affaire-de-femmes-%f0%9f%8f%b4%f0%9f%96%95/

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