Y’a des fafs qui se croient à l’aise dans la rue

Ce samedi 20 novembre à Paris, des personnes auto-proclamées « féministes identitaires » ont mené ce qu’elles appellent « une action », à savoir déployer une banderole raciste et brandir des petites pancartes qu’on n’a pas eu le goût de lire. Il semblerait qu’une différence de genre ait organisé l’action. Derrière, les personnes avec banderoles sur une placette et devant, venant en protection face au cortège qui passe, les personnes d’un autre genre — toutes mâles. Ce groupe a été attaqué. Des personnes sont venues pour les taper. La moindre des choses.

Un média de gauche vague a mis en ligne un bout de vidéo où l’on voit les fafs qui reculent dans une rue depuis la placette, en bref qui se cassent sous la pression en esquissant quelques contre-offensives. Ce média de gauche vague nous raconte que les fafs ont attaqué la marche féministe et qu’en outre ils sont protégés par la police, ce qui serait scandaleux. Alors donc, les féministes seraient victimes de la violence d’extrême-droite ? Et les keufs ne protègeraient pas les féministes contre la violence des fafs ? Beurk ! Non, on n’attend pas des keufs, ni des juges, qu’ils nous protègent des fafs. Plutôt, on célèbre l’attaque menée ce samedi contre les nervis mascu de droite et on souhaite la récidive !

On se souvient que, au mois de septembre à Toulouse, un groupe de fafs avait bel et bien attaqué le cortège. On se souvient qu’ils y étaient allés le visage découvert, et qu’il se sentaient particulièrement à leur aise dans la rue. Cette fois non plus, à Paris, il n’était pas difficile d’identifier certains de ces fafs. Sont-ils à ce point à l’aise dans la rue pour venir y mener une telle action ? En tous les cas, dans les rues lors de cette marche, il n’y avait pas un keuf en vue. On s’en réjouit. On a d’ailleurs vu des tags féministes — contre l’État, contre le capital — posés semble-t-il en toute sérénité. On ne dit pas que si elles avaient eu d’autres actions, on n’aurait pas vu débouler les keufs (en revanche massivement présents au troisième anniversaire des GJ), mais enfin, il y avait quand même un peu de place et un peu de temps. Et par exemple, si plusieurs groupes de 4 ou 5 personnes s’étaient organisés — en venant avec ce qu’il faut — la rouste que les fafs ont prise (combien étaient-ils ? 30 ?) aurait été bien meilleure. Et aussi, ce n’est pas un scoop : dans leurs rangs, il y en a un dont le rôle est de filmer les personnes qui les attaquent, comme chez les keufs. On le sait pour la prochaine fois.

PS : Sortir les caméras, journalistes ou militantes, lorsque des personnes attaquent les fafs, ça peut inhiber les personnes qui attaquent, et les images prises ne servent que les keufs pour la répression. Les caméras ne sont pas des alliées.

Localisation : Paris

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