Ce samedi également : une après-midi/soirée à la Baudrière pour la défense des squats :
L’appel
LE LOGEMENT EST UN DROIT ! NON À LA SPÉCULATION
Le droit de se loger et le logement social sont menacés par les multiples attaques menées par les gouvernements successifs et accélérées par Macron et son gouvernement contre nos conquêtes, notre protection sociale et nos droits. La proposition de loi Kasbarian-Bergé contre les locataires et les occupants de logements vacants s’ajoute à d’autres programmes de régression sociale, tels que la réforme des retraites, le tri des migrants et l’expulsion massive de ceux jugés indésirables, la réduction de la durée des indemnités chômage, le travail forcé de 15 à 20 heures hebdomadaire pour percevoir le RSA, …
La crise du logement n’a jamais été aussi forte depuis 50 ans, alors que notre pays est toujours plus riche : plus de 330 000 sans-abris, 2,2 millions de familles en attente d’un HLM, 130 000 jugements d’expulsions prononcés chaque année, 4,1 millions de personnes mal logées, alors que les prix des loyers, des charges, de l’énergie et de l’alimentation s’emballent, que les impayés de loyer s’accumulent … et que la production de logements sociaux n’a jamais été aussi faible depuis 40 ans !
Cette crise est surtout la conséquence des politiques publiques de soutien à la spéculation immobilière et au logement cher, secteurs ou l’argent coule à flot car tiré de l’exploitation de ce besoin essentiel : avoir un chez-soi, décent, stable, abordable, bien isolé, pour se reposer, se nourrir, se soigner, aimer, élever ses enfants …
Mais cela ne suffit pas aux vautours du logement et pour gagner toujours plus, la proposition de loi Kasbarian- Bergé veut accélérer les expulsions en réduisant la prévention et les délais, en condamnant à la prison et à 7500€ d’amende les locataires qui ne se mettent pas assez vite à la rue. Même s’il n’y plus assez pour se nourrir, se soigner ou aider un proche, même si survient un accident de la vie : maladie, accident de travail, séparation, perte d’emploi, baisse de revenu, explosion des charges et des loyers, même si le bailleur délivre un congé frauduleux
... c’est la prison ou la rue !
La même proposition de loi condamne à 3 ans de prison les sans-logis qui occupent un immeuble inhabité depuis des années pour échapper à la rue, alors que le nombre de logements vacant n’a jamais été aussi élevé : 3,12 millions en 2022 selon l’INSEE.
En criminalisant les locataires et les sans-logis, en baissant les APL, en supprimant les aides à la construction et en ponctionnant l’argent des HLM, du Livret A et du 1% logement pour baisser les impôts des riches, en démolissant des HLM pour gentrifier les quartiers, en soutenant le logement cher et la spéculation … Macron et son gouvernement sont les premiers responsables de la crise du logement !
Le 1er avril sonne le retour des expulsions et des coupures d’énergie, mobilisons-nous !
- Retrait de la proposition de loi Kasbarian-Bergé, arrêt des expulsions sans relogement, des coupures d’énergie et des fermetures de places d’hébergement pour les sans toit !
- Un budget logement suffisant pour réaliser, grâce aux aides à la pierre 250 000 vrais logements sociaux par an, pour augmenter les APL et pour isoler les logements !
- Baisse des loyers, des charges et des prix de l’énergie, qui n’ont jamais été aussi chers !
- Contrôle et sanctions financières contre les bailleurs privés qui ne respectent pas l’encadrement des loyers, le gel des loyers à la relocation, les normes de décence et d’isolation thermique, ou qui fraudent sur les baux, les congés, les locations Airbnb, les expulsions illicites … !
- Application de la loi DALO, du droit à l’hébergement jusqu’au relogement et de la loi de réquisition des logements et locaux vides de grands propriétaires !
- Pour les locataires de résidences sociales, de FTM, de Crous… : mêmes droits que les locataires HLM !
- Arrêt des destructions et des ventes de HLM, des politiques d’urbanisme de gentrification !
- Taxation des profits immobiliers, maîtrise publique du foncier urbain, suppression des privilèges fiscaux d’Airbnb&Co et classement en « zone tendue » des villes et des secteurs touristiques en crise du logement.