La COP21 et la coupe d’Europe approchant, notre cher gouvernement socialiste a jugé bon de « nettoyer » un peu la capitale pour la rendre un peu plus présentable. C’est donc le 23 octobre que la police a évacué des centaines de réfugiés du lycée Jean-Quarré dans le 19e arrondissement pour les reloger dans divers centres d’hébergement situés en Ile-de-France et en province, comme la maison de retraite de Triel-sur-Seine qui avait fermé ses portes en juin dernier après une décision de l’agence régionale de santé et une très faible mobilisation des pouvoirs publics. La petite commune de Triel-sur-Seine a donc vu arriver 80 réfugiés, exclusivement masculins, pour la majorité Soudanais. Quand certains attendent des permissions, d’autres touchent déjà des aides. De nombreux habitants sont venus spontanément offrir une dizaine de sacs de vêtements le lendemain, et rencontrer le responsable de la Croix rouge qui prend en charge le bien-être des migrants, nos frères humains.
Mais cet accueil chaleureux a été gâché par le débarquement samedi matin d’une vingtaine de fachos du Bloc identitaire, qui ont réussi à monter sur le toit de l’ancien hospice, sur lequel ils ont déployé deux banderoles en signe de protestation. Relayant leur incroyable bêtise sur Twitter, les Identitaires espèrent ainsi que le mensonge leur permettra d’ameuter d’autres décérébrés pour grossir leurs rang. Ainsi se vantent-ils d’occuper une « ancienne maison de retraite transformée en centre d’hébergement pour migrants », ce qui est totalement faux puisque les locaux en attente de rachat sont vides depuis juin.
La maison de retraite à été entourée par la police arrivée sur les lieux après avoir été appelée par la Croix rouge. Au bout de 4 heures, et après intervention du procureur, du sous-préfet, du préfet, plainte a été déposée par le propriétaire du bâtiment et après en avoir référé au ministère de l’intérieur (ouf !), la police a finalement délogé les militants d’extrême droite quelques heures plus tard, pour les placer en garde à vue au commissariat de Conflans.
Si aucune violence physique n’a été constatée, les réfugiés ont eu une peur bleue, et la veille de l’occupation, un migrant s’est fait agresser par cinq personnes non identifiées alors qu’il traversait la ville de nuit, depuis la gare.
La Horde
(grâce à celles et ceux qui nous ont fait parvenir leurs témoignages)