Avec le projet du Grand Paris, l’État et ses collaborateurs (urbanistes, constructeurs, promoteurs) restructurent l’espace urbain et nous imposent une ville plus aseptisée, plus sécurisée, plus rentable. Cela signifie concrètement des flics et des caméras à chaque coin de rue, la marchandisation de
tous les échanges, la suppression des espaces où se retrouver, se poser, se rencontrer.
La ville qu’ils chérissent et qui les enrichit passe par le déplacement des populations jugées trop pauvres, par la construction de nouveaux quartiers où chacun-e se retrouve parqué-e dans son logement, coincé-e dans la routine du métro-boulot-dodo. Et gare à celles et ceux qui ne filent pas droit, qui ne rentrent pas dans les cages ! La ville-métropole est un outil de contrôle.
Il est donc nécessaire de prendre des espaces où il est possible de discuter, d’affronter ce qui nous sépare, nous opprime, nous détruit. Le squat, comme le Transfo’, peut être un des moyens pour cela.
LA MEILLEURE DÉFENSE C’EST L’ATTAQUE !
La Justice veut rendre le Transfo’ expulsable ; ce qui est « logique » puisqu’elle est toujours au service du pouvoir.
Une expulsion ça ne se passe jamais « bien ». C’est toujours violent, qu’elle soit légale ou illégale, avec ou sans relogement. Du coup, on ne se laissera pas faire !
N’attendons rien des miettes que peuvent nous donner les institutions, ni des cadeaux vénéneux des politiques car nous n’obtiendrons que ce que nous prendrons. Organisons-nous sans hiérarchies, ni médiations pour lutter vers un monde débarrassé de toute domination.
CHACUN-E SELON SES ENVIES !
Seul-e ou à cent, n’attendons pas d’être expulsé-e-s pour faire chier l’État et les propriétaires. En l’occurrence, EDF dont les nuisances, les pylônes, les boutiques et les compteurs sont partout.
Discutons de la situation du Transfo’, des possibilités que ce lieu ouvre, diffusons la critique de la propriété et de ce(ux) qu’elle sert.
Entravons concrètement le travail des flics lors de l’expulsion, à l’intérieur du lieu comme partout ailleurs. Rendons visible cette expulsion et toutes les autres.
Si expulsion il y a, faisons en sorte qu’elle renforce notre désir de porter nos idées dans les rues et d’occuper des bâtiments, afin d’en finir avec l’État et le capitalisme.