Mardi 4 décembre à 9h, sont convoqués au TGI de Paris, 16 personnes interpellé·e·s (sur 128) le 22 mai lors de la manifestation pour la fonction publique et l’assemblée générale d’Arago. Alors qu’une relaxe et une condamnation ont étés prononcées en juillet, et que le délibéré de deux autres aura lieu le lundi 3 décembre, un nouveau procès d’ampleur s’annonce.

En vue du nombre important de prévenu·e·s et de leurs soutiens, accéder à ce procès s’avérera compliqué. Plutôt que de renoncer à venir ou d’attendre vainement devant la salle ou le tribunal, celles et ceux qui ne pourront entrer sont invité·es à assister à d’autres audiences au TGI ce jour.

Rappelons-nous en effet que d’autres subissent dans l’indifférence de graves répressions chaque jour, dans les plus méprisables procédures de ce système policier, judiciaire et carcéral :

• les audiences de comparution immédiate (chambres 23.1 et 23.2), reflets d’une justice expéditive où se succèdent des prévenu·e·s affaibli·e·s par plusieurs jours d’enfermement et n’ayant eu le temps de préparer leur défense. Celles et ceux qui refuseront d’être jugées immédiatement, courront le risquer d’aller en prison entre 2 semaines et 4 mois dans l’attente d’une nouvelle audience.

• les audiences du Juge des Libertés de la Détention (JLD) (chambres 4.14 et 4.15) qui décident de maintenir les personnes enfermé·e·s en Centre de Rétention Administrative (CRA). Les étranger·ère·s y sont enfermé·e·s le temps d’être déporté·e·s ou libéré·e·s au terme du délai maximal de rétention (45 jours actuellement, 90 jours à partir de janvier).

Tout procès est politique, car tout procès est le fruit du système social, économique et politique bourgeois. Nous assistons aujourd’hui à une justice à deux vitesses construite par les dominants pour se défendre eux même, leur État et leurs systèmes de dominations. Ne fermons pas les yeux sur les rouages cruels d’une machine qui détruit et enferme encore et encore.

Chacun·e est donc encouragé.e à prendre note des audiences pour pouvoir ensuite partager le compte rendu de ce qui se sera passé en l’envoyant à cette adresse : face.a.la.justice@disroot.org. Celles et ceux intéréssé·e·s sont invité·e·s à une réunion le mercredi 5 décembre à 18h30 à la Bourse du Travail, dans le but de s’organiser pour la suite, se retrouver, discuter et échanger sur les différentes contributions et leurs publications futures. Ce n’est qu’un première idée, la porte est ouverte à toutes autres initiatives ou formes de publication.

Le 4 décembre n’est qu’un début, l’occasion de retourner un faisceau médiatique dont bénéficient, pour l’instant seulement les militant·e·s qui passent ce jour-là. Nous appelons tou·te·s les autres militant·e·s en procès médiatisés à faire de même ! Cependant, n’attendons pas nous même d’être sur le banc des accusé·e·s ou de leurs soutiens pour se rendre au TGI de Paris ou d’ailleurs ! La défense collective n’est pas qu’une histoire de procédure, de date ou de similarité dans les chefs d’inculpation ; elle peut s’étendre bien au-delà, en renforçant les solidarités et dénonçant les systèmes oppressifs et les discriminations. Si vous n’êtes pas dispo le 4 décembre, ces audiences se passent tous les jours dans les mêmes chambres.

Des prévenu·e·s du 4 décembre
face.a.la.justice@disroot.org