Pour visibiliser le vécu de ces montreuillois, nous vous proposons une grande table ronde pour que chaque foyer présente sa situation et son vécu. Ensuite, en ateliers, nous pourrons débattre collectivement des enjeux de droits à la vie privée, à la vie collective et solidaire, les contacts avec le voisinage et avec le milieu associatif et politique de la ville. Le but est de renforcer les liens entre les habitants des foyers et leur entourage. Tous les habitant-es sont invités à participer.
Depuis le 30 mai 2023, les résidents du foyer Branly, géré par ADOMA sont en lutte contre l’imposition d’un projet de rénovation anti-démocratique qui
- ne prenait pas en compte tous les résidents titulaires : depuis, la mairie promet d’avoir pu négocier une avancée sur ce point,
- ne prenait pas en compte les travailleurs hébergés ou demandeurs de logement dans le foyer ;
- ne garantissait pas le maintien de la vie collective et solidaire du foyer.
Ce projet s’inscrit dans le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants lancé en 1997 avec l’ambition de rénover quelques 687 foyers bâtis notamment dans les années 1950 et 1960 pour loger la main d’œuvre immigrée de l’après-guerre en France.
Après 7 mois de lutte et de résistance, quels enseignements peut-on tirer pour les autres foyers d’immigrés de Montreuil et de Bagnolet et leur transformation en « résidences sociales » ? Où est-ce qu’on en est dans les gros chantiers achevés ou en cours dans les foyers Lenain de Tillemont (Adef), rue Rochebrune et rue Bara (Coallia), La Noue et Robespierre (Adoma) comptant chacun plus de 200 résidents. De nombreux foyers plus petits ont également leur histoire : Rapatel, Les Ruffins, Etienne Marcel, Hayeps, Emile Zola, Alexis Lepère, Victor Hugo et Voltaire, entre autres...
L’incendie au foyer Lenain de Tillemont le soir du 28 janvier 2024 a montré la fragilité de ces structures, et la vulnérabilité de leurs habitants, en partie des résidents titulaires, en partie des hébergés avec ou sans papiers.