Soyons nombreux·se·s au procès des inculpé·e·s de la Saint-Sylvestre

L’audience se tiendra mardi 29 octobre matin à partir de 9h, puis mercredi 30 octobre dès 13h30, au TGI de Paris, 12e chambre correctionnelle 1.

  • La salle était pleine, ça faisait plaisir. Le tribunal se prononcera le lundi 9 décembre à 13:30. Solidarité !

     

La machine à enfermer et à expulser n’est jamais en panne d’arguments ni de moyens pour se renforcer. L’Italie vient de finaliser la création d’un centre de rétention administrative (CRA, les prisons pour les personnes sans les « bons » papiers) externalisé en Albanie, via un accord signé fin 2023. Dès 2022, l’Angleterre avait déjà conclu un accord avec le Rwanda, voté sous la forme du "Safety of Rwanda Bill" en avril 2024, pour externaliser la gestion de ses frontières. En France, après la loi raciste de l’abject Darmanin qui double le nombre de places en CRA, le nouveau ministre de l’intérieur Retailleau souhaite maintenant allonger le temps de rétention de 90 à 210 jours, instrumentalisant au passage le meurtre de Philippine. La gauche aura beau promettre des meilleures conditions en taule, l’enfermement et le racisme tuent.

Face à une société carcérale, des résistances continuent d’éclater. Révoltes aux CRA de Ponte Galeria et Gradisca d’Isonzo cet été, évasions (parfois) réussies à Vincennes, Marseille, Lille, Sète, au Mesnil-Amelot ces derniers mois, grèves de la faim. En parallèle, la solidarité continue à s’organiser à l’extérieur : parloirs sauvages, manifs, discussions, attaques contre les constructeurs de taule, ou encore luttes en collectifs (Lyon, Toulouse, Nantes, Dijon...)

Photographie d'un feu d'artifice, prise à travers les barreaux d'un CRA

Le soir du 31 décembre 2023, 12 personnes ont été interpellées dans le bois de Vincennes, non loin du CRA. Les flics s’empressent de raconter à des médias d’extrême droite qu’ils les soupçonnent à ce moment-là d’avoir voulu faire évader des retenu·e·s, en attaquant le CRA à l’aide d’engins incendiaires. Iels sont sorti·e·s de garde-à-vue avec un contrôle judiciaire, et aujourd’hui accusé·e·s de « groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », « transport d’explosifs », « refus de signalétique », « identité imaginaire », « refus de donner les codes de dévérouillage du téléphone ».

Le procès débutera mardi 29 octobre à 9h au TGI de Paris. Personne n’est libre dans un monde strié de frontières et de barbelés. Alors, soyons-y nombreux·se·s avec notre solidarité et notre complicité !

Liberté pour tous·te·s avec ou sans papiers !

Mots-clefs : centre de rétention
Localisation : Paris 17e

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