Rassemblement : non à l’expulsion d’Adem Yildiz

Rassemblement contre l’expulsion Adem Yildiz, réfugié politique ayant fui la répression et militant progressiste contre le fascisme en Turquie le samedi 17 décembre à 14h place de la République.

Adem Yildiz est un jeune progressiste âgé de 27 ans, un marxiste originaire de Turquie. Il a longtemps milité durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France à cause de la répression qu’il y subissait. Il est arrivé en 2010 en France et est placé sous protection du droit d’asile politique par l’OFPRA, alors que le taux d’acceptation au statut de réfugié politique est de seulement 15%, un taux encore plus faible pour les ressortissants turcs, et sachant que la violence terroriste est une cause d’exclusion au statut.

Aujourd’hui il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes en général en France et plus particulièrement contre le fascisme en Turquie. Le préfet du Val d’Oise à lancé une procédure d’expulsion qui se base sur les notes blanches des Renseignements généraux, bien qu’aucune condamnation effective ne soit inscrit à son casier judiciaire. Depuis lors, il n’a été mêlé à aucun acte violent en France, ni à un quelconque trafic d’armes, ni à un fait d’extorsion ou de transfert de fonds vers la Turquie.

Les faits qui lui sont reprochés sont donc très fortement subjectifs et idéologiques, non tangibles et sans aucune judiciarisation : diffusion de revues légales en France et en Turquie, présence à la fête de l’Humanité, organisation de rassemblements et de manifestations, opposition à la police lors d’un procès où des révolutionnaires originaire de Turquie étaient jugés en France, soutien affiché aux prisonniers politiques turcs… Toutes ses activités militantes sont directement reliées par le ministère au DHKP-C(le front et le parti révolutionnaire de la libération du peuple).

Rappel ; la Turquie est en état d’urgence depuis la tentative de coup d’état. Les droits fondamentaux sont bafouées, les journaux et autres médias sont interdits, les démocrates, progressistes et révolutionnaires sont emprisonnées, des massacres et assassinats ont lieu…

Il est passé devant une commission d’expulsion le 5 décembre dernier à Pontoise. LA COMMEX a émis un avis DEFAVORABLE à l’expulsion du réfugié politique Adem Yildiz. Cet avis n’est que consultatif, nous attendons donc encore la décision du préfet qui peut se prononcer pour l’expulsion d’ici un délai d’un mois.

En cas d’expulsion, le préfet s’affranchirait des règles de la convention de Genève, qui la rend possible en cas de menace « impérieuse » pour la sécurité de l’État, ce qui ne saurait être fondé dans le cas d’Adem Yildiz.

Montrons-leur qu’Adem Yildiz n’est pas seul face à l’État.

Si le ministère de l’intérieur français cherche un terroriste qu’il jette donc un coup d’œil au gouvernement de l’AKP. Résister contre l’oppression, le fascisme du gouvernement de Turquie n’est pas un crime mais un devoir !

Adem Yildiz n’est pas seul !

Comitedeliberte@gmail.com

Note

Localisation : Paris 10e

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