Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse

Trois ans après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par un gendarme, rassemblement ce jeudi 26 octobre à 19h30 place de la République.

Des arrestations et des violences policières ont eu lieu à la fin de la manifestation. Rassemblement devant le commissariat du 20e ce soir (le 27 octobre) à 18h. Plus de précisions dans l’article.

Message de la coordination anti-répression :

LIBEREZ NOS CAMARADES !

"Soutenons nos camarades interpellé-e-s et blessé-e-s à Ménilmontant jeudi soir. Une dizaine de personne se trouvent actuellement en garde-à-vue au commissariat du 20e. Allons donner de la voix pour les soutenir et exiger leur libération !

Emprisonner un-e d’entre nous, c’est nous emprisonner tou-te-s !"

Rassemblement devant le commissariat du 20e métro Gambetta.

  • Environ 70-80 personnes ont réussi à partir en manif sauvage par le métro, petite promenade dans un premier temps dans les rues autour de Châtelet avant de remonter par la rue de Montorgueil pour reprendre de nouveau le métro. Quelques stations plus loin la manif s’est poursuivie à pied avant une dispersion dans une certaine confusion au niveau de Ménilmontant : une brigade de poulets qui passait par là visiblement par hasard a du battre en retraite et se réfugier dans un KFC (même pas peur de finir en nuggets !), mais de nombreux renforts sont très vites arrivés. Les flics sont alors rentrés dans le métro pour s’en prendre à des personnes qui attendaient sur le quai. On déplore à priori une dizaine d’interpellations ainsi que plusieurs blessé-e-s dont au moins deux ont été évacué-e-s par les pompiers. Certaines personnes interpellées auraient été assez vite relachées mais d’autres ont probablement été embarquées au commissariat.
  • Si vous avez été témoin d’une interpellation ou de violences policières, que vous cherchez des nouvelles de proches qui ont été interpellés ou dont vous êtes sans nouvelles, vous pouvez contacter la coordination contre la répression au 07 53 13 43 05 ou à stoprepression(AT)riseup.net

Rémi Fraisse était un botaniste bénévole de 21 ans, qui travaillait comme intérimaire et se rendait pour la première fois sur le site de Sivens. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, un gendarme tua Rémi en envoyant une grenade offensive qui explosa au contact de son sac à dos.

La France est le seul pays européen à utiliser des munitions explosives en opérations de maintien de l’ordre. Et le mardi 15 août dernier, de nombreuses personnes - venues affirmer leur opposition au projet d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure - étaient grièvement blessées. L’une de ces personnes, en dépit des multiples opérations chirurgicales qu’elle a subi, risque toujours l’amputation de plusieurs orteils des suites de l’explosion d’une « grenade assourdissante » (GLI-F4).

Ces nombreux-ses blessé-es ne viennent pas seulement s’ajouter à la sinistre liste des blessé-es graves, des mutilé-es à vie et des mort-es dont se rendent responsables régulièrement les forces de l’ordre. Ils-elles comptent aussi parmi les témoins d’un système répressif qui spécule sur l’efficacité de la terreur qu’inspirent ses armes.

Bientôt trois ans après la mort de Rémi Fraisse, toutes ces munitions explosives blessent et mutilent toujours. Cette militarisation constante, renforcée depuis l’état d’urgence, ne doit pas rester sans réponse de notre part.

Pour Rémi, Zyed et Bouna, Adama et toutes les autres personnes assassinées par la police, convergeons place de la République, à 19h30, le jeudi 26 octobre.

Nous appelons toutes les villes à organiser des rassemblements en hommage à Rémi Fraisse.

Note

Info circulant sur les réseaux sociaux et reprise sur démosphère

Localisation : Paris 20e

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