Rassemblement devant le foyer des Amandiers demain matin contre l’expulsion d’un résident !

Rassemblement demain matin lundi 30 septembre à partir de 7h au foyer ADEF du 2 rue Elisa Borey (Paris 20e, métro Ménilmontant ou Père Lachaise) contre l’expulsion de M. Niabali.

Après une journée d’occupation du hall vendredi dernier par les résidents et voisins solidaires du quartier, Adef a décidé de refuser tout dialogue et d’envoyer la police pour intimider les résidents.

La mobilisation continue jusqu’à la réintégration de M. Niabali. Les résidents demandent une discussion avec la direction d’Adef. Venez les soutenir demain (lundi 30 septembre) à partir de 7h !

Contre l’expulsion de M. Niabali, retraité âgé de plus de 80 ans.

Jeudi dernier dans l’après-midi un huissier de justice accompagné des forces de l’ordre est venu expulser Djibi Niabali, ouvrier immigré retraité de plus de 80 ans, de son logement dans la résidence sociale Adef 2 rue Elisa Borey. Toutes ses affaires ont été mises dehors. Il se retrouve sans logement alors que nous approchons de l’hiver. Ses voisins, en colère après cette n-ième expulsion injuste, ont décidé de dire non.

M. Niabali, résident du foyer depuis 1983, a été expulsé parce qu’il hébergeait son fils chez lui. Dans les logements-foyers, une forme de sous-logement, il est interdit d’héberger quelqu’un dans son studio car les résidents n’ont pas les mêmes droits que les locataires.

Vendredi matin, une quarantaine de résidents étaient présents dans le hall du foyer, accompagné par des voisins et associations solidaires du quartier. Une assemblée générale s’est tenue pour discuter de la politique d’expulsion d’Adef. Un rendez-vous a été donné à 14h30 pour accueillir le responsable de site d’Adef et lui demander d’appeler la direction pour qu’elle vienne dialoguer avec les résidents en colère.

À la vue de la foule qui l’attendait dans le hall, le responsable a préféré tourner les talons et appeler la police sans tenter de comprendre ce qui se passait.

Quelques minutes plus tard, quatre policiers et policières sans signe distinctif sont venus tenter d’intimider les résidents en colère et menacer d’emmener M. Niabali en garde-à-vue car il aurait commis une infraction en retournant dans son logement après l’expulsion. Les policiers ont affirmé qu’il était interdit d’empêcher les employés d’Adef d’accéder à leur lieu de travail et que si la mobilisation se poursuivait, d’autres policiers viendraient avec d’autres intentions que celle de dialoguer.

Les résidents refusent de céder aux intimidations et poursuivent la mobilisation.

Adef n’a montré aucune volonté de dialoguer ni avec les résidents, ni avec la mairie du 20e qui tente de faire bouger la position du gestionnaire.

Tant que M. Niabali ne sera pas réintégré dans son logement avec un nouveau contrat, les résidents ont décidé de continuer la mobilisation. Ils vous appellent à venir les soutenir le lundi 30 septembre à partir de 7h devant le foyer, 2 rue Elisa Borey dans le 20e arrondissement de Paris.

Revendications des résidents :

  1. La réintégration de M. Djibi Niabali dans sa chambre avec signature d’un nouveau contrat en attendant le passage du contrat au nom de son fils dès que celui-ci sera régularisé, conforme à l’accord précédemment trouvé avec la mairie du 20e.
  2. L’arrêt des expulsions et contrôles pour hébergement. Réintégration notamment de M. Mamadou Sy, autre retraité expulsé il y a quatre mois lors d’une courte visite au pays. Discussion des autres expulsions récentes du foyer : Issa Ka, Demba Ifra Dia, Idi Banne, Abdoulaye Diallo, Badiel Sow, pour chercher des solutions de réintégration ou de relogement.
  3. La mutation de M. Anssoumany Sacko hors du foyer des Amandiers puisqu’il ne respecte ni les résidents ni leur droit à la vie privée.
  4. L’arrêt du flicage par les techniciens venus réparer des pannes et qui se permettent de photographier et filmer les chambres à l’insu des résidents. L’application en général de l’interdiction d’entrer dans le domicile privé sans l’autorisation et la présence du titulaire.
  5. L’arrêt de la double facturation de la réparation des matériaux ou équipements en panne ou hors d’usage. Les résidents paient déjà une « prestation mobilier » chaque mois dans leur redevance. Adef se permet de facturer en plus et au prix cher n’importe quel remplacement de matériel.
  6. Discussion sur tous ces points avec le Directeur général d’ADER Habitat, M. Dominique Bourgine. Celui-ci se vante de l’engagement du personnel d’Adef dans un « service social », il s’annonce partisan d’un « bien vivre ensemble ». Il sera intéressant de voir quelle cohérence unit chez la direction d’ADEF paroles et actes.

Comité de résidents du foyer Amandiers-Troënes avec le soutien du Copaf et des associations du quartier

Note

Photo de la vignette : le bondy blog

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