La rupture du contrat d’Ana est justifiée par la présidence et la Direction des Ressources Humaines du fait qu’elle détienne un casier judiciaire. Les faits pour lesquels Ana a été condamnée datent d’il y a plusieurs années : le jet d’un gobelet de cafe en plastique et froid sur des militant.e.s d’extrême droite.
Si déjà la condamnation d’Ana est scandaleuse, le zèle de l’administration à s’appuyer sur ces faits pour rompre son contrat ne l’est pas moins. Même si les bureaucrates de l’université s’obstinent à répeter le contraire, la décision de la licencier est bien politique, et vise à réprimer les militant.e.s, les antifascistes, les féministes, à l’université tout comme dans les tribunaux. Le message est clair : alors que des groupes d’extrême droite sont de plus en plus présents dans les universités (jusqu’à attaquer des occupations, comme on l’a vu le printemps dernier), celles et ceux qui s’y opposent sont réprimé.e.s.
Dès que la menace de licenciement a été formulée nous nous sommes mobilisé.e.s à travers des pétitions et un rassemblement jeudi dernier. Son laboratoire, son école doctorale, ses étudiant.e.s et ses collègues ont confirmé à plusieurs reprises leur opposition au licenciement, mais ni la DRH ni la présidence ont accepté de revenir sur leur décision.
Nous appelons à une mobilisation publique et massive pour témoigner de notre soutien envers Ana et exiger avec détermination à la présidence le maintien de son contrat en ce 31 octobre, jour où il est fortement menacée de rupture.
Un appel à la grève de l’ensemble du département de sociologie de l’Université a également été lancé pour le mois de novembre, dans le cas où la présidence ne serait pas revenue sur sa décision.
Halte à la répression, dans nos facs et partout !
Comité de soutien à Ana