Première assemblée antimilitariste et internationaliste à Paris le 11 février

Appel à rejoindre l’assemblée internationaliste et antiautoritaire pour construire un antimilitarisme depuis Paris et sa banlieue le mardi 11 février à 19h au CICP. Rdv mensuel, tous les deuxièmes mardi du mois.

Appel à rejoindre l’assemblée internationaliste et antiautoritaire pour construire un antimilitarisme depuis Paris et sa banlieue.

Voir les vidéos des massacres à Gaza et au Levant qui défilent incessamment sous nos yeux depuis plus d’un an a fait naitre en nous un vif sentiment d’injustice exacerbé par l’impuissance. Exiger le cessez-le-feu ne suffira pas à libérer le peuple palestinien car la libération des peuples colonisés par les États impérialistes ne se fera jamais par des mots d’ordres pacifistes. Nous voulons aller plus loin et questionner l’expansion actuelle du complexe militaro-industriel, ainsi que de la propagande nationaliste et de l’obsession sécuritaire qui l’accompagnent, partout dans le monde et surtout en France.

Qui fabrique les bombes qui tombent sur les maisons, les matraques et grenades qui s’abattent sur nos gueules, les caméras qui surveillent les villes et les frontières, qui balancent aux keufs et qui livrent aux juges et à leurs taules ? Quand on se penche sur la question, on prend rapidement conscience de toute la chaîne d’interdépendance qui relie l’entreprise qui fabrique et commercialise les drones testés sans mesure à Khan Younès ou Khartoum à celles qui surveillent les frontières
militarisées de l’Union Européenne. Les entreprises qui fabriquent les optiques et micro-composants nécessaires à faire fonctionner ces technologies là-bas sont les mêmes qui traquent « l’ennemi intérieur », le fraudeur de métro, le chourseur de supermarchés, le « sans-papiers » en France. En tirant sur le fil, on fait tomber le rideau qui cache l’immense forteresse de l’industrie militaro-sécuritaire où tous les porcs impérialistes s’échangent, vendent et se partagent leurs nouveaux joujous pour toujours mieux mater et contrôler les populations. Tout ce business sécuritaire et mortifère se développe derrière les vitres des bureaux modernes, des usines dans les périphéries des villes, des chambres de commerce et d’industrie, dans les centres de recherche universitaire :
la guerre se fabrique au coin de nos rues.

De la Palestine à la Kanaky, du Sahara occidental aux montagnes kurdes, du Yémen au Soudan, les lieux où il y a de la résistance servent de laboratoire pour faire émerger de nouvelles technologies et pratiques contre-insurrectionnelles.

Ces mêmes technologies reviennent ensuite dans nos pays « pacifiés » sous une application civile, et militarisent toujours plus notre environnement.

Nous voulons porter un antimilitarisme décolonial et anticapitaliste. Celui-ci ne doit pas être un pacifisme moral, mais doit bien s’incarner sous une forme offensive qui se place à la hauteur de l’engagement déployé par les révolutionnaires. Celleux-ci luttent par la voie des armes bricolées et récupérées à l’ennemi, par la désertion et les réseaux de résistance (transferts de médicaments, distributions alimentaires, propagandes actives contre la guerre et l’union nationale...) et leur résistance doit être soutenue.

Pour autant, notre antimilitarisme n’a de sens que s’il s’inscrit également dans la lutte contre les meurtres policiers dans nos quartiers, contre la surveillance de masse, contre les morts aux frontières et dans les prisons. Nous espérons ainsi concrétiser cet antimilitarisme par un travail de recherche et d’information sur ces dispositifs meurtriers.

Ce texte est donc une invitation à se réunir autour d’une assemblée antimilitariste et internationaliste, publique et rejoignable par toustes. Ce cadre propose de faire des questions antimilitaristes quelque chose d’accessible qui ne soit pas réservé à quelques expert-es, de visibiliser les informations sur l’organisation du complexe militaro-industriel, et de lutter frontalement contre cette industrie tentaculaire et carnaciaire. Rencontrons-nous autour de projections, mobilisations, cantines, concerts et teufs, que nous organiserons en assemblée.

On propose donc de se retrouver le mardi 11 février à 19h au CICP (21ter rue Voltaire, Paris 11), pour cette première assemblée antimilitariste internationaliste !

« Une volonté de lutte résolue ne connaît pas de ‘trop tard’ »
Karl Liebknecht, antimilitariste communiste allemand ayant refusé de voter les crédits de guerre en 1914

Rdv mensuel, tous les deuxièmes mardi du mois.

Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieues
Contact : antimiliparis@autistici.org
Blog : antimiliparis.noblogs.org

le tract en livret pdf
le tract en anglais en livret pdf

Localisation : Paris 11e

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