Dans un livre publié fin 1988, François Michelin mettait en avant sa conception humaniste du capitalisme quelques mois avant l’annonce d’une vague de licenciement sans précédent dans son entreprise. « Paroles de Bibs » est le droit de réponse des ouvriers de Clermont-Ferrand, le fruit d’une rencontre ludique entre la littérature d’un grand patron, François Michelin — qui dit : « J’aime parler avec des gens qui ne pensent pas comme moi, cela m’apprend beaucoup de choses. » – et la réalité quotidienne des hommes et des femmes dont il parle : ses ouvriers, les Bibs.
Au départ, il y a eu cette petite phrase, lâchée par François Michelin au détour d’une page, dans sa profession de foi capitalistico-humaniste publiée fin 98 : « On décrit généralement le pneu comme un objet rond, noir, sale et qui sent mauvais. Je vous mets au défi de trouver quelqu’un dans l’entreprise qui en ait une telle vision. » La documentariste Jocelyne Lemaire-Darnaud a décidé de relever le défi.
Peut-on imaginer « un bon patron » ?
Projection du film Paroles de Bibs suivie d’une discussion à la librairie Publico.
Note
Paroles de Bibs, de Jocelyne Lemaire-Darnaud, 2001, 1h36
Vendredi 17 avril 2015
Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris
(m° Oberkampf / République /Filles du Calvaire)