Ce mercredi 28 février 2018, un bâtiment en préfabriqué en face du restaurant universitaire du campus de Jussieu de Sorbonne Université, est occupé par des personnes en situation d’exil et leurs soutiens. Voici un communiqué du collectif de soutien aux exilé-e-s, qui sera suivi de celui des exilé-e-s.
Celles et ceux qui s’indignent des situations de guerres, de misères, d’esclavage, de violences sexuelles, ne peuvent être qu’en opposition aux politiques guerrières et (néo)coloniales des gouvernements successifs. Ces dernières contribuent directement ou indirectement aux massacres, à l’humiliation et à la déshumanisation, pour piller les ressources et maintenir des situations géopolitiques favorables à une poignée de multinationales.
L’occupation est un moyen de peser dans le rapport de force face à ces politiques migratoires injustes, qui permet à ces personnes d’échapper momentanément à une situation de survie et d’infantilisation à leur égard.
Nous pensons qu’agir collectivement est la seule solution face à une police et une justice racistes, qui profitent d’un climat politique délétère pour réprimer férocement les exilé-e-s : dégradation et vols d’affaires personnelles (duvets, tentes lacérées), matraquages, gazages... Nous rappelons à ce propos que l’État français, multirécidiviste, a déjà été condamné par la Cour de Cassation et la Cour Européenne des Droits de l’Homme (rétention de mineurs, explusions illégales).
Sorbonne Université, qui se revendique moderne et ouverte, a tout à gagner à accueillir celles et ceux dans le besoin, qui plus est dans des locaux sous-utilisés. Un communiqué des exilé-e-s est en cours d’écriture, nous soutiendrons leurs revendications.
Aux étudiant-e-s et personnels qui cherchent dans l’université des valeurs de partage, de connaissance, de progrès, d’espoir et d’émancipation, agissons sans attendre. Nous vous invitons à venir nous rencontrer, discuter et à nous organiser ensemble pour réagir à cette situation indigne.
Les soutiens des occupant-e-s de Jussieu
