Nous ne voulons pas d’un autre premier mai 2021 : sur la nécessité d’une solidarité concrète entre la base syndicale et le cortège de tête contre la police

Texte écrit avant le 16 mars 2023.

Le service d’ordre syndical, dans l’état actuel des choses, nuit à notre capacité collective à nous défendre de la police, ce qui nuit à notre capacité collective à faire peur au pouvoir. Macron l’a dit : il faut que Paris brûle, et il retirera sa réforme. Nous ne relèverons le défi qu’à une seule condition : que le cordon qui nous sépare tombe.

Texte écrit avant le 16 mars 2023, jour du rassemblement à la Concorde

Ne passons pas par quatre chemins : depuis le début du mouvement contre la seconde réforme des retraites, les altercations verbales voir les confrontations physiques se multiplient entre des composantes du cortège de tête et le SO CGT. Le 7 mars 2023, sur la place d’Italie, une de ses confrontations failli virer au drame, lorsqu’un homme visiblement âgé a été mis K.O.à proximité du camion qu’il protégeait, manquant de passer sous ses roues. D’un autre côté, le 11 mars, la police n’a eu de cesse d’agresser gratuitement le cortège de tête, se déchaînant à plusieurs reprises sur des manifestant.es au sol, provoquant de très nombreuses blessures et interpellant à tout-va.
Soyons très clair.es : ces situations ne sont possibles que parce que la police sait qu’elle peut compter sur la passivité du Service d’Ordre Syndical, voire sur sa collaboration directe lorsque des personnes tombant aux pieds du SOS ne sont pas relevées, ou lorsque le cordon du SOS ne s’ouvre pas pour arracher des manifestant.es esseulé.es à la sauvagerie policière. Dans ces conditions, il n’est pas possible de nous désolidariser des composantes du cortège de tête qui confrontent physiquement le SOS, qui plus est à arme inégale puisque le SOS fait régulièrement usage de gazeuse et porte des protections importantes.

Le service d’ordre syndical, dans l’état actuel des choses, nuit à notre capacité collective à nous défendre de la police, ce qui nuit à notre capacité collective à faire peur au pouvoir. Macron l’a dit : il faut que Paris brûle, et il retirera sa réforme. Nous ne relèverons le défi qu’à une seule condition : que le cordon qui nous sépare tombe. Autrement dit, que le SOS respecte le principe de diversité des tactiques en nous protégeant autant qu’ils vous protègent, et qu’il soit force d’initiative contre la police lorsqu’elle se pointe sur le boulevard, au même titre que le Black Block est force d’initiative lorsque la police n’est pas là ou qu’elle se tient à distance.

Face à Macron,
Face à Darmanin,
Face à la police :
DES SOLIDARITÉS CONCRÈTES !

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