Mort.es, Blessé.es, Arrêté.es, Expulsé.es : un 1er Mai pour dire stop !

Rassemblement samedi 1er mai à 12H00 à la Mairie de Montreuil avec le Collectif des Baras et le Collectif des Sans-Papiers de Montreuil. Nous partirons ensuite pour la manifestation de 14h à République.

Les Gilets Jaunes de Montreuil appellent à rendre hommage à Bary Keita, mort il y a deux semaines suite à une chute sur son lieu de travail, à soutenir sa famille et le Collectif de Sans-Papier de Montreuil dans leur lutte pour la régularisation de tousTes les sans-papiers et pour un droit à la vie, en répondant à l’appel du CSPM à se réunir le 1er mai à 12h place de la mairie de Montreuil.

Nous partirons ensuite pour la manifestation de 14h à République.

N’hésitez pas à diffuser sur vos listes !!

Voici l’appel diffusé par la Marche des Solidarités :

Rassemblement samedi 1er mai à 12H00 - à Mairie de Montreuil avec le Collectif des Baras et le Collectif des Sans-Papiers de Montreuil.

Sa mort n’a pas fait la une de BFM ou CNews. Aucun ministre du gouvernement n’ira voir sa famille. Et pour cause ! Bary Keita était un ouvrier. Il avait 28 ans. Il était malien. Il vivait et travaillait en France depuis 8 ans. Il était sans-papier.

Bary Keita est mort le 18 avril après une chute de 5 mètres sur le chantier où il travaillait.

Il n’y a rien de naturel dans la mort de Bary.

Il est mort à cause des conditions de travail dans le bâtiment qui ont fait 176 victimes en 2019.

Il est mort parce qu’en tant que sans-papier il était soumis à toutes les pressions supplémentaires que génèrent l’absence de droits et la peur de l’expulsion.

Bary n’est pas un cas isolé. Il y a quelques jours, Ibrahim, du collectif des sans-papiers de Montreuil a aussi eu un accident. Tombé d’un échafaudage il a perdu connaissance. Plutôt que d’appeler les pompiers ou l’emmener à l’hôpital son patron l’a simplement déposé à son foyer.

La mort de Bary est l’image de l’indécence et de l’hypocrisie criminelle du pouvoir.

Comme de nombreux et nombreuses sans-papiers, Bary faisait partie des « premier.es de corvée » célébré.es pourtant par Emmanuel Macron. Il a continué de travailler dans la même entreprise en bâtiment cette dernière année en pleine crise sanitaire. Sans pouvoir bénéficier d’aucune protection et sans logement salubre : Bary vivait depuis décembre 2019 dans un squat appelé "le hangar 138 rue de Stalingrad" où, en l’absence de logement, sont réfugiées les sans-papiers, ancienn.es habitantes du foyer expulsé des Baras puis de l’AFPA à Montreuil.

Ouvrier, sans-papier, Bary n’a pas eu droit à la moindre reconnaissance. Il est mort.

En cette journée internationale des travailleurs et des travailleuses nous rendons hommage à notre frère Bary Keita. Qu’il repose en paix.

Comme nous rendons hommage aux 130 migrante.es mort.es naufragé.es en Méditerranée le 22 avril victimes de la politique de nos gouvernements.

Mais notre hommage est aussi de colère et pour dire notre détermination à nous battre pour faire cesser l’hécatombe. Pour dire, en cette journée de solidarité, ouvrière et internationale, qu’il est temps de riposter, ensemble, pour l’égalité et la justice pour toutes et tous !

Régularisation de touTEs les Sans-Papiers !

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