Manifestations en soutien aux piquets des travailleurs sans papiers de RSI, DPD et Chronopost

Rendez-vous mardi 19 juillet à Créteil et jeudi 21 juillet à Nanterre pour soutenir les sans-papiers des entreprises RSI, DPD et Chronopost et exiger leur régularisation !

  • 1 an de grève, 1 an de lutte : soirée au piquet

    Soirée de soutien aux travailleurs sans-papiers de Chronopost Alfortville pour leur an de lutte !
    Samedi 10 décembre à partir de 18h, 2 chemin de Villeneuve Saint-Georges, rue Louis Warnier, 94140 Alfortville

  • Nouvelles manifestations des postiers grévistes sans-papiers

    Après une première victoire pour les grévistes de RSI, deux nouvelles manifestations pour demander la régularisation des occupants des piquets de grève (depuis bientôt 1 an) :

    • Mardi 25 octobre à 13h - Paris 14e, de Porte d’Orléans au siège de Chronopost (3 boulevard Romain Rolland)
    • Jeudi 27 octobre à 13h - Évry, de la mairie (Place des droits de l’homme) à la préfecture du 91 (boulevard de France).
  • Postiers grévistes sans-papiers : nouvelle manif le 20 octobre à Créteil

    Nouvelle manifestation jeudi 20 octobre à 12h, à Créteil. De La Poste (1 rue de Paris) jusqu’à la préfecture du 94.

  • Manifestation des postiers sans-papiers aujourd’hui à Issy-les-Moulineaux

    Nouvelle manifestation ce mardi 4 octobre à 13h30 pour la régularisation des postiers sans-papiers en grève depuis 1 an, départ du siège de DPD, 11 rue René Jaques à Issy-les-Moulineaux.

  • Manifestation à Nanterre

    Manifestation des grévistes ce jeudi 22 septembre à Nanterre à 13h. Départ de l’arche de la défense direction la préfecture du 92.

  • Mobilisations à venir des grévistes sans-papiers de Chronopost, DPD, RSI !

    • Mardi 6 septembre, 13h : Manifestation 1 rue de Paris (Créteil) vers la préfecture du 94
    • Jeudi 8 septembre, 13h : Manifestation de l’arche de la Défense vers la préfecture du 92
    • Mardi 13 septembre, 13h : Manifestation de la poste d’Évry Village (Place du général de Gaulle) vers la préfecture du 91
    • Jeudi 15 septembre, 13h30 : Manifestation de Place de la Nation (Paris) vers la DGEF
    • Dimanche 18 septembre, 12h : Pique-nique solidaire au parc des Sévines à Gennevilliers
  • Nouvelle semaine de mobilisation à partir du 22 août

    3 nouveaux rendez-vous la semaine prochaine :

    • lundi 22 août à Évry à partir de 13h place du général De Gaulle
    • Mardi 23 août à Créteil à partir de 13h au 1 rue de Paris
    • Jeudi 25 août à Nanterre à partir de 13h à l’Arche de la Défense

    La semaine suivante, rassemblement mardi 30 août devant le ministère du travail à partir de 14h. 127 rue de Grenelle (75007 Paris)

  • Nouvelles manifestations pour la régularisation des postiers sans-papiers

    Trois nouvelles manifestations auront lieu la semaine prochaine en soutien aux travailleurs sans-papiers de RSI, DPD et Chronopost :

    • Lundi 1er août à 13h à la Poste d’Évry, en direction de la préfecture du 91
    • Mardi 2 août à 13h à la Poste de Créteil en direction de la préfecture du Val de Marne
    • Jeudi 4 août à 13h à l’Arche de la Défense en direction de la préfecture du 92

Régularisation des postiers et de tou.te.s les sans-papiers

Depuis plus de 8 mois des travailleurs de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (92), de la plateforme colis DPD du Coudray-Montceaux (91) et de l’agence Chronopost d’Alfortville (94), ces deux dernières entreprises étant des filiales de La Poste, sont en grève pour leur régularisation. Pour continuer à mettre la pression sur la Poste (concernée par 2 des 3 piquets) et plus largement sur les employeurs et le gouvernement ainsi que pour soutenir financièrement la grève, Solidaires et Sud PTT lancent une campagne pour l’été.

2 novembre, 15 novembre et 2 décembre. Ce sont, respectivement, les dates de début de grève des travailleurs de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (92), de la plateforme colis DPD du Coudray-Montceaux (91) et de l’agence Chronopost d’Alfortville (94), ces deux dernières entreprises étant des filiales de La Poste. Ces trois grèves ne forment en réalité qu’une lutte, les trois piquets participent ensemble à toutes les initiatives (rassemblements, manifestations…). Leur unité, leur détermination et leur courage face à l’adversité forcent le respect. Ils bravent des conditions climatiques allant du gel aux températures caniculaires, en passant par la pluie. Mais leurs adversaires principaux ne sont pas le soleil, le vent ou la pluie, mais l’État et le patronat.

L’État, rouage du système d’exploitation des travailleurs/euses sans-papiers…

En durcissant toujours plus les conditions de régularisation, en multipliant les contrôles policiers, en maintenant des centaines de milliers de personnes en situation de précarité et de fragilité, l’État les livre, en toute conscience, à l’exploitation la plus brutale. Or ces travailleuses et ces travailleurs fuient, au péril de leur vie, la misère et les guerres qui sont le fruit d’un système néo-colonial dont l’État français est un des piliers. La politique ultra-répressive en matière de séjour des étranger·e·s en France a des conséquences sur les conditions de travail et de salaires.

Concernant DPD et Chronopost, l’État se fait le complice actif de la surexploitation des travailleurs mise en place au sein du groupe La Poste, deuxième employeur de France. Il s’agit bien d’un véritable système, basé sur la sous-traitance en cascade, du donneur d’ordre aux agences d’intérim, en passant par des sous-traitants. La principale entreprise sous-traitante utilisée par La Poste est Derichebourg, une entreprise présente dans une multitude d’activités industrielles et de services et qui dégage plus de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est cette entreprise qui emploie des travailleurs sans-papiers pour le compte de La Poste, au Coudray-Montceaux comme à Alfortville. Ou plutôt employait car, sous pression de la mobilisation, La Poste a résilié les contrats avec Derichebourg… mais uniquement dans les deux sites concernés par la grève, alors que nous savons fort bien que des cas similaires existent un peu partout ailleurs.

La préfecture de l’Essonne, depuis le début de la mobilisation a préféré discuter avec ces patrons voyous, leur déléguant même une partie de ses prérogatives (l’établissement de dossiers), plutôt que d’échanger avec les grévistes victimes de leurs combines. Dans le Val-de-Marne, la porte est close à double tour depuis des mois. Il n’est pas étonnant que cette complicité étatique bénéficie également au donneur d’ordre qu’est le groupe La Poste.

Le vrai visage du groupe La Poste

La Poste bénéficie (encore) d’une image d’entreprise de service public proche de la population, avec l’image d’Épinal du facteur ou de la factrice rendant de multiples services, notamment en milieu rural. Certes, l’image s’est écornée ces dernières années avec les suppressions d’emplois et de bureaux de poste qui s’enchaînent, dégradant à la fois le service public et les conditions de travail des agent·e·s. Les suicides et tentatives de suicide de postier·e·s depuis dix ans témoignent, de la manière la plus brutale qui soit, de cette dégradation.

Mais, plus on descend dans la chaîne de sous-traitance, plus le tableau se noircit. Philippe Wahl, le PDG de La Poste, ne s’en cache pas. Il déclarait ainsi, en février 2021 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale : « La cohabitation dans une structure de salariés du groupe et de sous-traitants est une façon de tenir la concurrence. Tel est le cas de Chronopost ou DPD. Si les conditions sociales des facteurs étaient transposées sur tous les salariés de Chronopost, cette société disparaîtrait. ». On pourrait aussi discuter du « modèle social » de La Poste maison-mère, mais, sous couvert d’une lutte contre la concurrence (encouragée par les patrons successifs de La Poste), c’est l’existence de conditions sociales au rabais qui est assumée. Or, au bout de cette chaîne, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs/euses sans-papiers obligé·e·s de bosser avec des horaires de dingues, incompatibles avec l’usage des transports en commun, dont les heures supplémentaires (voire même une partie des heures tout court) ne sont pas payées et dont les missions sont interrompues dès qu’ils réclament leurs droits. Et ça, en revanche, la direction La Poste, ne l’assume pas publiquement. Elle n’a de cesse de nier tout lien entre ces travailleurs et le groupe. L’honnêteté patronale a des limites, le cynisme non.

Une lutte qui concerne tou·te·s les travailleurs/euses
Dernièrement, sur un chantier des Jeux Olympiques, un scandale sur l’exploitation des Sans-papiers a éclaté et a conduit à leur régularisation. Les grands groupes, Bouygues, Eiffage, Vinci ne sont jamais mis en cause. C’est toujours au bout d’une cascade de sous-traitance qu’on trouve les Sans-papiers… et, si ce n’est pas en travail au noir, c’est en intérim. Les grévistes de RSI à Gennevilliers sont ainsi tous intérimaires avec des contrats à la semaine et travaillaient sur des chantiers dans des conditions indignes.

L’enjeu de la lutte des travailleurs des trois piquets est très important !

  • ll est important pour leur dignité, l’égalité des droits et pour que justice leur soit rendue.
  • Il est important pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers dans le pays, dans un contexte où le poids grandissant de l’extrême-droite et son influence sur une large partie du spectre politique fragilisent encore plus leur situation.
  • Il est important pour l’ensemble du monde du travail, car quand les droits des plus précarisé·e·s progressent, ce sont les conditions de toutes et tous qui s’améliorent. Dans le cas inverse, tout le monde paie l’addition. Pour s’en convaincre, il suffit, en prenant l’exemple de La Poste, de noter par exemple que l’intérim explose littéralement (+ 132 % en deux ans !).

À La Poste et ailleurs, la solidarité doit s’exprimer le plus massivement possible, par tous les moyens nécessaires (militants, financiers, politiques…).

Défi de l’été : diffusons ce tract, collons des autocollants, soutenons cette lutte pour la régularisation des Postiers et de tou·te·s les sans-papiers devant tous les bureaux de Poste !

Rendez-vous

  • Mardi 19 juillet à 13h à Créteil devant la Poste, 3 Place Salvador Allende. Manifestation jusqu’à la préfecture du 94.
  • Jeudi 21 juillet à 13h à Nanterre à l’Arche de la Défense. Manifestation jusqu’à la préfecture du 92.

Note

Pour les Chronopost : https://www.cotizup.com/sans-papiers-chrono-alfortvill,
ou envoi de chèques à Solidaires 94 ou Sud Poste 94
(Maison des syndicats 11/13 rue des Archives 94010 Créteil Cedex)
Cagnotte en ligne pour les DPD : https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd
Pour les RSI : https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr

Mots-clefs : sans-papiers | précaires | grève | la Poste
Localisation : région parisienne

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