Lutter contre la propagande russe

La propagande n’est puissante que parce que nous sommes faibles et n’avons pas de liens entre nous. Nous n’avons toujours pas appris à analyser les sources. Les réseaux sociaux à but lucratif deviennent de plus en plus nos principaux canaux de communication et ne sont pas ou peu adaptés au partage horizontal de l’information, tant ils créent des bulles informationnelles qui nous éloignent les uns des autres. Les anciens médias sont centralisés et partiaux, éliminant nos voix, et nous avons perdu le contrôle des nouvelles plateformes médiatiques. Cependant, si nous comprenons cette réalité, il y a peut-être une voie à suivre.

La propagande n’est puissante que parce que nous sommes faibles et n’avons pas de liens entre nous. Nous n’avons toujours pas appris à analyser les sources. Les réseaux sociaux à but lucratif deviennent de plus en plus nos principaux canaux de communication et ne sont pas ou peu adaptés au partage horizontal de l’information, tant ils créent des bulles informationnelles qui nous éloignent les uns des autres. Les anciens médias sont centralisés et partiaux, éliminant nos voix, et nous avons perdu le contrôle des nouvelles plateformes médiatiques. Cependant, si nous comprenons cette réalité, il y a peut-être une voie à suivre.

Nous ne devrions pas accorder trop de crédit aux idéologues ou aux idiots utiles ; ils ne sont pas assez intelligents pour transformer les gens en zombies médiatiques. Les gens se transforment eux-mêmes en zombies. Les acteurs étatiques russes sont pratiquement incapables de créer de nouvelles idées. Heureusement pour eux, les anciennes idées sont suffisantes pour atteindre leurs objectifs.

Cet article traite des récits de propagande russes les plus couramment reproduits sur le thème des affaires étrangères et notamment de l’Ukraine au cours de la dernière décennie.

« Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, alors je ne vais pas m’impliquer ».

Depuis 2014 au moins, la propagande russe ne vise plus nécessairement à convaincre le public de soutenir directement la Russie. Ce n’est pas une tâche facile et il est ardu de créer un récit universel à cette fin.

Il est toutefois beaucoup plus aisé de neutraliser ceux qui ne sont pas au courant ou qui sont indécis - dans un tel brouillard, il est plus facile de propager des récits favorables au gouvernement russe. C’est pourquoi le terrain est à ce point saturé de fake news : plus c’est fou et plus c’est passionnel, mieux c’est. Cela crée un sentiment de chaos. Ce manque de clarté dissout intentionnellement les frontières entre faits réels et fiction totale. Dans ce contexte, les acteurs ayant la capacité de spammer rapidement tout l’espace accessible à partir du plus grand nombre de bots sont les plus performants.

« Ce que je fais n’a pas d’importance ».

Nous connaissons tous ce sentiment, car il reflète quelque peu nos réalités. Nous nous sentons comme étrangers aux processus de décision qui influencent notre propre destin. Si nous acceptons cela comme une vérité absolue, nous ne risquons pas d’agir. Pour faire face à ce sentiment dévastateur, beaucoup se tournent vers les théories du complot afin de gagner un peu de confiance et d’autonomie (même imaginaire). Ce processus peut se révéler encore pire que l’inactivité car ces théories favorisent principalement les valeurs de droite, réduisant ainsi les possibilités d’action pour nous et ceux qui nous entourent. La seule façon d’aborder réellement ce sentiment est de prendre son destin en main, de tester les limites du possible, de faire des erreurs, d’en assumer la responsabilité et d’aller de l’avant. C’est certainement plus réjouissant et bien plus porteur d’espoir que de devenir fou d’impuissance.

À lire également...