Communiqué de plusieurs collectifs
Plus d’infos sur le rdv parisien dans quelques jours [14H place Daumesnil direction Bastille].
Important : le 30 janvier, un appel national est lancé pour venir manifester à Paris. Préparez-vous dès maintenant. Bloquez votre weekend, on vous tiendra très rapidement informés des modalités. Et un événement va également bientôt voir le jour.
lien de l’événement facebook
Communiqué intersyndical Île-de-France
TOUS EN MANIFESTATION, SAMEDI 16 JANVIER !
Depuis le 17 novembre dans plus de 150 villes de France des rassemblements dénonçant la fuite en avant répressive et liberticide du gouvernement ont eu lieu, à l’appel d’une coordination large d’associations, de familles de victimes des violences policières et d’organisations syndicales. Des centaines de milliers de manifestant-es sont déjà descendus dans la rue avec pour seules réponses volonté de passage en force et répression accrue.
Les unions régionales CGT, FO, FSU et Solidaires avec les mouvements de jeunesse UNL et UNEF considèrent pourtant que rien n’est joué et appellent en conséquence à rejoindre la manifestation parisienne prévue samedi 16 janvier à 14h, de Daumesnil à la Bastille.
Les URIF condamnent la stratégie de la « terre brûlée » du préfet de police de Paris et du ministre de l’Intérieur, qui depuis des mois entravent délibérément le droit à manifester en envoyant les forces de police couper les cortèges, les bloquer, gazant, nassant, multipliant violences et arrestations, allant, comme le 5 décembre dernier jusqu’à cibler les services d’ordre et attaquer les véhicules syndicaux dûment identifiés, qui est mise au grand jour au travers de prises de vues et de reportages.
Les URIF dénoncent en particulier la répression qui s’est abattue il y a quelques jours à l’université de la Sorbonne où des étudiants ont été placés en garde à vue pour des motifs arbitraires, alors qu’ils ne demandent qu’à retrouver leurs cours en présentiel, condition pour passer des partiels en présentiel.
Le 24 novembre, 338 député-es de la République se sont déshonoré-es en votant, en première lecture, un projet de loi dite de « sécurité globale » qui laisseraient impunies les violences policières en interdisant toute image d’un fonctionnaire de police en opération et en muselant la presse.
La défenseure des droits, l’ONU, la commissaire européenne aux droits de l’homme... le spectre des condamnations est de plus en plus large. Mais il est probable qu’elles ne suffiront pas d’autant que les articles incriminés vont être réintroduits dans la loi sur le séparatisme, dite loi « confortant les principes républicains ».
C’est bien le rapport de force pour exiger le retrait des textes et décrets liberticides qui peut faire renoncer ce gouvernement dans ces projets liberticides : et c’est possible !
Les unions régionales CGT, FO, FSU et Solidaires avec les mouvements de jeunesse UNL et UNEF ne peuvent accepter de tels reculs démocratiques. Fichage étendu, surveillance généralisée, contrôle des manifestations par drônes, SNMO (schéma national du maintien de l’ordre) visant notamment à exclure les preneurs d’image non professionnels, tant que ces textes et mesures liberticides ne seront pas abandonnés, nous défendrons sans relâche nos libertés.
Aujourd’hui, rien n’est joué, l’heure est à la mobilisation la plus large pour la défense de nos libertés.
Les Unions régionales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNL et UNEF
appellent à manifester le samedi 16 janvier à Paris à 14h.
Départ Place Félix Eboué (métro Daumesnil) vers la place de la Bastille.
Communiqué du collectif #StopLoiSécuriteGlobale
La proposition de loi dite « Sécurité globale » a été votée par l’Assemblée nationale et poursuit son cheminement parlementaire au Sénat. L’annonce par le gouvernement de la réécriture du texte par une commission indépendante a fait long feu puisqu’elle était tout simplement contraire au principe de séparation des pouvoirs. Une commission sénatoriale a consulté certaines organisations membres de la coordination en leur annonçant que l’article 24 de la loi serait bien réécrit pour être éventuellement introduit dans l’article 18 de la loi dite Séparatisme.
Aucune annonce n’a été faite à propos des articles 21 et 22 concernant la surveillance généralisée par drône et par caméra piéton, ni sur le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Le président de la République n’a pas davantage répondu à notre demande de rencontre formulée dans une lettre ouverte envoyée le 14 décembre.
C’est dans ce contexte que la coordination #StopLoiSécuritéGlobale a décidé de poursuivre sa mobilisation contre ces textes liberticides. Elle continuera jusqu’à ce qu’ils soient définitivement abandonnés.
lien vers Solidaires, membre de la coordination
Contexte
Rappel des manifestations passées :
- Mardi 17 Novembre 2020 : rassemblement à proximité de l’Assemblée Nationale, affrontements boulevard Saint-Germain, anniversaire 2 ans des Gilets Jaunes
- Samedi 21 Novembre 2020 : rassemblement place du Trocadéro, la police compresse tout le monde dans un tout petit périmètre, en pleine crise du Covid, utilisation de drônes par la police
- Samedi 28 Novembre 2020 : après le tabassage de Michel Zecler, énorme manifestation très suivie entre République et Bastille, nombreux affrontements sur la fin du parcours et à Bastille, utilisation de plusieurs drones simultanément
- Samedi 5 Décembre 2020 : manif déter entre Porte des Lilas et Gambetta, très nombreux affrontements avant Saint-Fargeau, quelques manifs sauvages, retour sur République en fin de journée, beaucoup de blessés dont certains graves (main arrachée), utilisation de drônes par la police
- Samedi 12 Décembre 2020 : manif entre Châtelet et République, Lallement se venge, les CRS chargent 32 fois sur le boulevard Sébastopol sur des manifestants en nasse mobile qui ne peuvent que subir
Près de 150 interpellations au hasard pendant que Darmanin s’en vante et communique à l’Assemblée Nationale. BFM dira d’un manifestant couvert de sang qu’il « s’est maquillé » (avant d’admettre piteusement avoir dit n’importe quoi). Médiapart réalise une enquête minutieuse du déroulé de la manifestation. La presse réactionnaire se félicite du « maintien de l’ordre ».
- Samedi 5 Janvier 2021 : manif de collectifs de victimes des violences policières et de leur famillle, en mémoire de Cédric Chouviat, dans le 16e arrondissement
Rappel des décisions du Conseil d’État :
- Mardi 22 Décembre 2020 : rappel à la police d’arrêter d’utiliser les drônes en manif.
Bien sûr, la police, qui a pris son autonomie, va continuer à agir comme bon lui semble, comme lorsqu’elle truque des enquêtes ou que des flics tabassent des gens gratuitement, manifestent en service, cagoulés et armés, sirène hurlante en pleine nuit, intimident des médias (encerclement de Radio France), intimident des élus à leur domicile (par exemple à Nantes le 18 décembre).
- Lundi 4 Janvier 2021 : rejet des recours contre les décrets PASP, GIPASP et EASP
Débat public sur la technologie et ses usages
Cette dernière mauvaise nouvelle a le mérite de clarifier les positions. Si nous saluons l’énergie dépensée par certaines associations réformistes qui parient encore sur les contre-pouvoirs citoyens : nous n’avons cependant aucun doute, il n’y a rien à attendre du Conseil d’État, du Parlement, de la CNIL... Il est temps de se saisir de certaines questions, trop longtemps ignorées, sur l’usage autoritaire des technologies et selon les cas, les retourner en notre faveur (Mastodon, Peertube, Mobilizon, ...) ou contre-attaquer en les détruisant, comme lors de ce sabotage récent de caméras à Portland, un exemple d’action non-violente mais efficace.
Les débats sur ces questions fleurissent un peu partout. Aussi bien dans les grands médias :
- Arte, 4 décembre 2020, 7 milliards, tous surveillés
- France 5, 5 janvier 2021, Fliquez vous les uns les autres suivi d’un débat
mais aussi dans les milieux autonomes :
Certain.e.s n’ont plus vraiment le temps de débattre :) comme le lundi 11 janvier avec le sabotage de l’émetteur des CARS :
Migration de Twitter et Facebook vers Mastodon
Twitter et Facebook continuent de fermer des comptes d’individus et collectifs de gauche et/ou libertaire. Et oui ! il n’y a pas que le compte Twitter de cette grosse merde de Trump et cette pratique de censurer en scred existe depuis au moins le G7 de Biarritz en 2019. De notre côté, on a renoncé à en faire une liste : il y en a trop et beaucoup se contentent de pleurnicher d’avoir perdu leurs abonnés en se réinscrivant dans la foulée avec un nouveau nom ! C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. De toutes les façons, Twitter et Facebook sont des entreprises commerciales qui font commerce de nos données, il n’y a rien à attendre d’eux. Il est temps de fuir ces plateformes capitalistes et migrer vers Mastodon si on en a le besoin !
Voici un communiqué envoyé par les admins d’une des instances Mastodon, prisée des francophones, @mamot.fr gérée par des membres de la Quadrature du Net mais il y a plein d’autres instances à tester : administrées par des gauchistes, des anars, installez la votre sinon ! Le principe du protocole derrière cette technologie, c’est justement que chaque instance ait ses propres règles de modération mais puisse communiquer avec les autres. Ça marche donc comme le mail : quand anar@riseup.net envoie un mail à coco@boum.org, les 2 instances riseup.net et boum.org communiquent sans problème.
Ces derniers jours, suite à la politique très punitive de Twitter, vous êtes nombreux à avoir déménagé sur mamot.fr. De la censure administrative au filtrage automatisé, on revient sur les techniques de « maintien de l’ordre » mises en oeuvre par l’État.
N’hésitez pas à inviter vos proches sur les réseaux sociaux décentralisés, il existe tout un tas d’instances gérées aussi bien et même mieux que la notre ! Moins c’est centralisés, mieux c’est :)
Voici la liste des instances Mastodon >> https://instances.social/
Et plus encore sur le Fediverse dont fait parti Mastodon >> https://fediverse.party/ 🎉
Pour nous aider à lutter contre ces futurs sécuritaires, parlez de nos combats autour de vous et faites un don si vous le pouvez sur http://laquadrature.net/donner
Un exemple d’un usage simple, très similaire à Twitter, avec une seule timeline des comptes auxquels on est abonné :
Un exemple d’un usage avancé avec plusieurs timelines :
- les comptes auquels on est abonné (ici @parisluttes@soc1.leftic.club @cerveauxnondisponibles@mamot.fr @Valk@mamot.fr qui proviennent donc d’instances différentes)
- tous les comptes d’une instance (ici ceux de @mamot.fr)
- les comptes d’une fédération d’instances (le shitstorm de l’internet)
- une timeline tendance (ici des comptes récents ouverts sur l’instance @mamot.fr)
- une timeline d’un compte que je suis en train de lire plus en détail (ici @parisluttes@soc1.leftic.club)
Plusieurs gros avantages :
- on file pas notre numéro de téléphone
- il n’y a pas de pub
- il n’y a pas d’algo qui décide ce qu’on doit voir ou ne pas voir, les infos arrivent simplement dans leur ordre de publication
- on peut changer d’instance si on est pas d’accord avec la modération
Conclusion
Rendez-vous Samedi 16 Janvier quelque part pas loin de Daumesnil et dès maintenant sur Mastodon