Les flics se sont bien défoulés samedi mais en veulent encore plus

Un article de Lundi.am sur un tabassage dégueulasse autour de la manif remarque aussi que les keufs veulent encore plus d’impunité et jettent aux orties les quelques consignes de sécurité encore parfois respectées...

Les dégradations occasionnées par l’irruption des Gilets Jaunes à Paris le 1er décembre ont évidemment pris beaucoup de place dans le traitement médiatique de cette journée. Quelques voix se sont élevées pour inviter à relativiser cette violence, en la rapportant à la violence systémique quotidienne que subissent les personnes qui manifestent ces derniers jours.

Ajoutons que les images de moulages en plâtre dégradés dans l’Arc de Triomphe prennent le pas sur celles des corps de manifestants frappés, le même jour, par les forces de l’ordre. C’est indécent.

On sait aujourd’hui qu’un GJ toulousain est toujours dans le coma après avoir été touché au visage par un tir de flashball. Une femme est morte à Marseille - le procureur de la République continue de nier que le « choc frontal » provoqué par une grenade lacrymogène serait à l’origine de son décès. Plusieurs personnes ont été mutilées dans plusieurs villes de France (doigts arrachés par des grenades, oeil crevé par un matraquage, joue ouverte par une balle de lbd : nous recensons un certain nombre de ces blessures dans un autre article).

À Paris, selon le journal l’Express, certains CRS auraient reçu des consignes incitant à augmenter le « niveau d’engagement » :

Selon les informations de L’Express, les unités de CRS au contact direct des casseurs auraient reçu la consigne de procéder à des tirs tendus de lanceurs lacrymogènes à hauteur d’homme. « C’est la première fois que je reçois un tel ordre, souligne un CRS présent sur le terrain samedi. C’est normalement proscrit, car cela va à l’encontre des règles de sécurité. On procède plutôt à des tirs au ras du sol. Mais là, les unités étaient en péril...

Pourtant, les syndicats policiers demandent une liberté d’action supplémentaire pour samedi prochain. Par exemple le SCPN (commissaires de police) réclame « une confiance absolue des politiques et de la justice en cas de légitime défense ». En somme d’être couverts au cas où ils feraient usage de leurs armes de service.

Dans ce contexte, il faut rappeler quel était déjà le niveau de violence des forces de l’ordre samedi dernier. Parmi les trop nombreuses vidéos de violences qui ont circulé sur les réseaux sociaux ces deux dernier jours, il y a les trois qui suivent. Elles montrent un groupe de CRS rentrant dans un restaurant. Ils en sortent les GJs qui s’y étaient réfugiés et les frappent à coup de poing, de pied et de matraque. Ensuite ils s’acharnent sur un GJ resté à l’intérieur, qui est allongé au sol, et ne leur oppose aucune résistance. Enfin ils rentrent dans un second restaurant, situé en face, pour en extraire violemment d’autres Gilets Jaunes.

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