Deux militants dont un membre d’Extinction Rebellion, sont mis en examen par l’État. Après un report l’année dernière, leur procès aura sur finalement lieu le 7 juillet au TGI de Paris. Les militants encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Six chefs d’inculpation ont été retenus dont le plus lourd : complicité de dégradation en réunion. Le procès concerne deux actions :
- L’action contre Black Rock menée le 10 février 2020 [1] par le mouvement Youth for Climate à laquelle un groupe d’activistes d’Extinction Rebellion s’est joint. Celle-ci avait pour but de mettre en lumière les agissements criminels du gestionnaire d’actifs dans le domaine climatique (déforestation, soutien aux industries fossiles…) et n’a entrainé que des dégradations matérielles mineures auxquelles les deux militants n’ont aucunement participé.
- L’action « Nos Besoins » organisée le 30 mai 2020 [2] par Extinction Rebellion était un appel pour un monde d’après tenant compte des véritables besoins des citoyen·ne·s pour préparer la transition vers un monde plus juste et durable . Cette action était entièrement symbolique. Les pouvoirs publics nous reprochent le rassemblement non autorisé de plus de 10 personnes sur la voie publique.
Extinction Rebellion France est solidaire des deux militants et condamne fermement ces mesures disproportionnées qui ont pour but d’intimider les acteurs et actrices de la société civile. [3]
Ce procès est celui de l’État contre la désobéissance civile. L’objectif de l’État, de par ce procès, n’est pas de rendre justice mais bien de réprimer les mis-en-examen ; et par là même d’intimider la contestation du monde militant contre l’inaction de nos dirigeants face à la catastrophe écologique et sociale.
C’est notre droit de militer qui est menacé ! Il s’agit bien d’un procès politique, alors mettons la lumière sur Blackrock et ses agissements !
Black Rock est le plus grand gestionnaire d’actifs de la finance mondiale, cet investisseur financier brasse près de 9000 milliards de dollars d’actifs, joue un rôle controversé dans la réforme des retraites, et avec stupéfaction, a été choisi sans prise en compte des conflits d’intérêts en avril 2020 comme conseiller de la Commission européenne pour l’intégration des facteurs sociaux et environnementaux dans la supervision des banques en Europe.
En parallèle du procès des militants au TGI, nous allons mettre en scène celui de BlackRock à l’extérieur du tribunal.
Les confrontations avec la justice sont des occasions, des outils de la désobeissance civile pour faire évoluer les lois.
Des spécialistes européen.ne.s de BlackRock et de ses méfaits seront présents. Ils et elles nous permettront de comprendre comment la collusion entre des gouvernants à l’esprit corrompu et la finance internationale continuent de piller la planète, mettant en danger l’existence même de l’humanité en total déni des annonces du monde scientifique sur la crise climatique en cours.
Le rassemblement est déclaré, et d’autres groupes de la société civile sont mobilisés, tels qu’ATTAC, la Ligue des Droits de l’Homme, Reclaim finance, GJ, des personnalités politiques et scientifiques...
Article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».