L’étudiant italien, Giulio Regeni, préparait une thèse sur le syndicalisme indépendant en Égypte. Doctorant à l’Université de Cambridge, il effectuait un travail de terrain en Égypte, au Caire notamment, où il était accueilli par l’Université américaine du Caire.
Le 25 janvier 2016, jour de l’anniversaire du début de la révolution égyptienne de 2011, Giulio disparaît. C’est le début de la soirée, il vient de sortir de chez lui et est censé prendre le métro, pour quelques stations, afin de rejoindre un ami. Le centre ville est quadrillé par les autorités, pour éviter toute célébration du début de la révolution. Giulio disparaît lors du trajet.
Le 3 février, la dépouille de l’étudiant est retrouvée dans le fossé d’une banlieue du Caire. L’autopsie du corps menée en Italie montrera qu’il a été torturé à mort. Sous le régime de Sissi, les disparitions forcées, les tortures et morts sous la torture d’Égyptiens se sont multipliées. C’est la première fois qu’un étranger est ciblé.
Les autorités égyptiennes expliquent qu’il a été victime d’un trafic mafieux, mais nombre d’amis et d’universitaires pensent qu’il a été assassiné par le régime de Sissi (les sévices qu’il a subi ont été identifiés comme étant identiques à ceux traditionnellement effectués par les services du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Défense).
Exiger que la vérité sur la torture et le meurtre de Giulio Regeni soit établie, c’est, pour tout étudiant et au-delà pour tous, défendre le droit à la liberté de penser dans son pays comme à l’étranger, c’est défendre le droit de chercher à comprendre et le droit de critiquer, c’est défendre les libertés démocratiques en Égypte, en France, et partout dans le monde.
Premiers signataires de l’appel au rassemblement (au 10 mars) : Alternative Libertaire, Cedetim-Ipam, Ensemble, L’insurgé, NPA, PCF, Solidaires Etudiant-e-s, SUD Recherche EPST, Syndicat national des journalistes (SNJ), Union syndicale Solidaires, Snesup-FSU, Ligue des droits de l’Homme (LDH), EE-Les Verts (EELV)
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