Il aura fallu la disparition des 43 étudiants militants d’Ayotzinapa en septembre 2014 pour mettre une fois de plus en lumière les abîmes d’atrocité de la répression politique dont se rend coupable l’État mexicain [1].
Ce qui ne semble pas embarrasser l’État Français qui s’apprête à recevoir le président Enrique Peña Nieto, vainqueur par fraude des élections présidentielles de 2012, comme invité d’honneur du défilé militaire du 14 juillet 2015 (événement qui s’apparente plus à une démonstration dissuasive de la force militaire au service du pouvoir qu’à un éloge de la Révolution).
Cette invitation vient couronner la collaboration des ministères de l’intérieur des deux pays, spécialistes historiques de diffusion interarmées des techniques de contre-insurrection. En effet de février 2013 à juin 2014, des gendarmes français ont été déployés au Mexique pour former près de 200 gradés et 5000 gendarmes mexicains [2].
Les gendarmes français ont apparemment fait échange de « bons procédés » avec leurs homologues et ont ramené avec eux les méthodes répressives du terrorisme d’État mexicain, à en juger par la brutalité et la cruauté des pratiques déployées par la gendarmerie française lors de la tentative d’expulsion de la ZAD du Testet en Septembre et Octobre 2014, puis de l’assassinat du jeune Rémi Fraisse, de la manipulation médiatique étatique qui s’en est suivie et de l’instrumentalisation de milices locales pour faire la sale besogne de harcèlement des militant.e.s.
Des représentants des familles des étudiants disparus d’Ayotzinapa, seront reçus par des militants qui luttent contre toutes les violences d’État les 3 et 4 mai à Paris, le 11 Mai à Marseille [3]
N’oublions pas d’accueillir également Peña Nieto comme il se doit le jour commémoratif de la Révolution Française !