Voici l’éphéméride du jour, pas forcément la plus représentative du genre, mais rien n’est parfaitement lisse, et surtout pas ces petites pastilles à monter !
C’est une courte présentation de la Commune de Paris au 28 mars.
Appel également à contribuer à l’éphéméride anarchiste radio pour 365 jours de luttes : c’est un travail ouvert à la critique, et plus encore, ouvert à la critique constructive, par la participation : si une erreur est constatée, ou si on trouve discutable tel ou tel parti pris (généralement par défaut, jusque-là), on est invité à rejoindre l’équipe pour proposer soit une correction du texte initial, soit un choix qui nous paraît plus opportun, soit un nouvel enregistrement, avec ou sans nouvel habillage. Ou remplir les dates encore vierges, grosso modo entre Mai et Octobre.
À écouter également tous les jours à 9h et 18h25 sur Radiolutte
Y’re welcome !

L’étincelle s’était produite le 18 mars. Un Paris étouffé par le siège prussien, dégoûté par la signature de l’armistice, méfiant envers l’assemblée élue en février, n’avait pas supporté pas la tentative de reprise des canons de la Garde nationale, payés par souscription lors de la guerre contre la Prusse. Des barricades s’étaient montées pour protéger les canons, les soldats envoyés pour les contrer, (manquant par ailleurs de chevaux pour les transporter), avaient été nombreux à fraterniser et à mettre la crosse en l’air, des généraux avaient été exécutés, et les autorités s’étaient repliées à Versailles, d’où, accaparé par la seule visée municipaliste, on les laissa organiser la contre-offensive..
Pour l’heure, la ville bascule enfin pleinement dans le souffle révolutionnaire.
Les noms des nouveaux élus, membres de la Commune, sont lus à la foule qui les acclame, faisant de cette journée une fête révolutionnaire.Automatic word wrap
À leur côté, les classes populaires de Paris manifestent une extraordinaire effervescence politique. La population se retrouve dans de nombreux lieux pour y discuter de la situation, proposer des solutions, voire faire pression sur les élus ou aider l’administration communale. Automatic word wrap
Toute occasion est bonne pour se rassembler, et de nombreux clubs de paroles qui se forment, dans les quartiers populaires pour l’essentiel. orateurs réguliers ou occasionnels y font entendre les aspirations de la population et l’on débat de la mise sur pied d’un nouvel ordre social favorable aux classes populaires.
« Paris est un vrai paradis ! Point de police, point de sottise, point d’exaction d’aucune façon, point de dispute. Paris va tout seul comme sur des roulettes. Il faudrait pouvoir rester toujours comme cela. En un mot, c’est un vrai ravissement. Tous les corps d’État se sont établis en fédération et s’appartiennent. »
Gustave Courbet
"Notre mémoire est née de ces quelques semaines,
Compagnons et compagnes, il faut l’utiliser !
Revendiquons les rues, les montagnes, les plaines,
et comme les communards, abolissons l’armée...!
Il faut gratter l’oubli dont on a recouvert
les leçons des copains qui furent assassinés."
Extrait de la chanson de Serge Utge Royo « Sur la Commune »
La Commune administrera Paris jusqu’au 20 mai.
Merci aussi aux sites Ephemanar, Maitron et Wikipedia qui ont servi de source à la rédaction de cette pastille, et un remerciement tout particulier à Quentin Deluermoz, qui a bien voulu relire et vérifier ce texte !