Ce mardi 29 juin, nous avons désarmé le béton. Sur le port de Gennevilliers, 4 sites majeurs de cette industrie écocidaire – dont trois appartenant à Lafarge Holcim – ont été occupés simultanément jusqu’au lendemain matin par plus de 400 personnes. Elles ont dormi sur chacun des sites dans des dortoirs improvisés dans les bureaux, sous bâches, ou dans les salles des machines. Les infrastructures ont été redécorées de messages inventifs et de fresques artistiques. Ces industries n’ont pas seulement été occupées mais marquées très visiblement, financièrement et mises hors d’état de nuire pour un certain temps. Diverses actions collectives se sont déployées pour neutraliser les piles de sacs de ciment, remettre des tas de sable à l’eau, inonder ou bétonner des machines, ensabler des réservoirs d’engins... De multiples autres altérations souvent plus discrètes et créatives ont été effectuées aux 4 coins des sites. Elles rendent pour l’instant inenvisageable le redémarrage de la production en sécurité.
Nous avons agi avec en tête les crimes de Vinci, Bouygues, Eiffage ou de Lafarge Holcim et la complicité de l’État. Nous avons posé des gestes concrets pour enrayer les ravages du Grand paris, faire éclater sa vitrine sociale et ses opérations de greewashing. La guerre que mènent les multinationales du BTP contre le vivant pour engranger des milliards se poursuit. Ils n’entendent rien à la colère des jeunes générations qu’ils laissent sans avenir dans un monde ravagé par leurs méfaits. Leurs engins, silos et malaxeuses sont des armes qui nous tuent. Ils ne cesseront pas sans qu’on ne les y force. Nous allons donc continuer à démanteler ces infrastructures du désastre nous même. Nous appelons toutes celles et ceux qui se soulèvent pour la terre à occuper, bloquer et désarmer le béton.