Les revendications sont contre un projet de réorg devant supprimer 14 emplois (le projet prévoit de passer des 52 tournées existantes aujourd’hui à officiellement 45 mais en réalité 39), instaurant la sécable en semaine, supprimant le samedi de repos sur deux et délocalisant le service CEDEX. Ils n’ont eu leur première audience de négociations qu’après un mois de grève, le lundi 30 novembre et, malgré quelques avancées à la marge - augmentation des primes de délocalisation - la boîte ne lâche toujours pas sur les revendications de base ; le refus de la tournée sécable intégrée au casier et en particulier sur le volume de suppressions de tournées. Traduit plus clairement en langage non postal : dégradation considérable des conditions de travail, attaque sur les jours de repos, et tout ça en gagnant moins ! Logique patronale commune à n’importe quelle boîte...

Mi-novembre, la grève s’est étendue à d’autres centres du département (Châtenay-Malabry, Clichy, Puteaux-La Défense, La Garenne / Bois-Colombes, Colombes) sur les questions de sécabilité inopinée au volontariat et de paiement en heures supplémentaires forfaitisées de celles-ci (ainsi que le paiement de tournées à découvert des veilles, etc.). La DSCC du 92 payait encore il y a peu les sécables inopinées et autorisait qu’elles ne soient faites qu’au volontariat, elle vient de mettre fin brutalement à cette pratique sur tout le département. Grâce à la grève qui commençait à s’étendre, les collègues des 6 bureaux cités ont obtenu en quelques jours la prolongation de ce dispositif jusqu’à la fin de l’année et le paiement au niveau départemental des plis électoraux, conscients que leur force provenait grandement du climat revendicatif qui commençait à monter sur le département.

Les actions des grévistes de Neuilly pour interpeller les institutions et demander qu’elles intercèdent en leur faveur se multiplient : fin novembre, rencontre avec l’Inspection du travail des Hauts de Seine, la Préfecture, la Mairie de Neuilly. Puis venue sur Paris, où après une prise de parole à Paris 15 PDC (bureau où sont déposés deux préavis SUD et CGT contre le non-paiement des plis électoraux) pour populariser leur conflit et poser la question d’un mouvement d’ampleur à La Poste contre les réorgs, se rendent ensuite au siège de La Poste qui sera fermé pour l’occasion, puis finalement au siège de campagne du Parti Socialiste.

Aujourd’hui, malgré la boîte qui joue avec leurs nerfs, les grévistes de Neuilly sont déterminés à ne pas lâcher sur leurs revendications essentielles et iront jusqu’au bout ! Sur le département, ils sont devenus un enblème de la résistance aux réorgs, et leur victoire serait un encouragement à la lutte pour tous les postiers. Mais pour tenir dans cette lutte, continuer la grève qui dure maintenant depuis 40 jours, la question financière devient cruciale, La direction compte sur l’isolement de Neuilly en période de fêtes. La direction va certainement infliger des paies à 0 euros et ce à quelques jours des fêtes, aussi les grévistes multiplient les appels au soutien !

Une nouvelle fête de soutien est organisée :
samedi 12 décembre à partir de 20h30
au local départemental de la FSU [1],
3 bis rue Waldeck Rochet, 92000 Nanterre
RER A : Nanterre ville

Et nous vous appelons toujours à faire parvenir vos chèques de soutien à :
(ordre à : SUD Poste 92 - mentionner « solidarité grévistes » au dos)
SUD Poste 92, 51 rue Jean Bonal,
92250 La Garenne-Colombes

Ou à donner lors des actions de collecte. 

Répondez présent ! Les collègues vont avoir CE mois-ci des paies à 0 €.
On compte sur vous !
En vous remerciant pour votre solidarité !