Samedi dernier matin, un grand doute sur ce qui va se passer sur Paris. regard sur les chaînes d’infos. Dès tôt le matin ça pète sur les Champs-Élysées. Est-ce l’extrême-droite qui tient le pavé ?

Début d’après-midi, participation à la manifestation contre les violences faites aux femmes. Très belle manif, colorée, avec des slogans offensifs. Très peu relayée dans les médias.

Puis l’envie d’aller voir sur le terrain ce qui se passe aux Champs-Élysées.
La seule station de métro ouverte à proximité est Saint-Philippe-du-Roule. Le quai du métro est empesté de gaz lacrymo.

A l’extérieur, un épais nuage de gaz et des gilets jaunes qui se protègent le visage. En fait l’avenue des Champs-Élysées n’a été que la partie visible par les médias de ce qui se passait à Paris. Les journalistes TV avaient déjà trop peur d’être sur les Champs. Impossible pour eux d’aller voir ailleurs.

Partout des feux de poubelles ou de mobilier urbain. Peu de flics.
Ambiance tranquille du côté des manifestants. En approchant des Champs une dizaine de flics en civil portant le gilet jaune. Sur les Champs ça gaze, le canon à eau s’active ... et les camions de chantier brûlent.
En haut des Champs-Élysées une petite ligne de gendarmes/crs censée bloquer l’avenue. Ils ne couvrent même pas les trottoirs et il y a au moins deux mètres entre chaque flic. Derrière eux, pas de logistique. Pas étonnant que les manifestants se permettent de les charger. Pour se protéger les flics tirent leurs grenades à tout-va.

Dans les rues adjacentes chacun fait ce qu’il veut. Des gens venus de tous horizon. Il y a du gilet jaune novice en manifestation, plutôt trentenaire classe moyenne précarisée ou prolétaire, mais pas que ... des jeunes conscientisés venus des quartiers, du syndicaliste, et du facho aussi mais qui n’est pas en terrain conquis, et du militant ultra gauche. Et elles et ils fonctionnent dans une autogestion improvisée et efficace. Longue discussion pour savoir si un scooter électrique peut être cramé. Réponse : Oui car il s’agit d’un scooter de la mairie de Paris.
La vitrine Vuitton est attaquée à coup de butoir. Elle résiste et ne cédera pas.

Plus tard sur l’avenue de la Grande Armée c’est Open Bar. Pas de flics à proximité et de grands brasiers grâce aux planches en bois des nombreux chantiers sur place.

Une belle fête populaire. A faire fructifier sur des bases anticapitalistes et internationalistes.

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